Éric Duhaime frappe sur la bureaucratie et les Centres de service scolaire
Le chef conservateur du Québec Éric Duhaime était de passage à Salaberry-de-Valleyfield récemment et il s’en est pris au ministre de l’Éducation Bernard Drainville pour la situation vécue dans un camp de jour fréquenté par de nombreux jeunes campivallensiens.
« C’est une situation particulière et Alexandre (Montpetit) a été un lanceur d’alertes dans ce dossier. Ça se passe au Québec et ça ne devrait pas, c’est scandaleux. Il y a des coûts astronomiques pour louer en plus de ce qu’on paie déjà en infrastructures publiques », lance Éric Duhaime.
Il implore le ministre Drainville, pour qu’il simplifie le processus d’approbation et de mise à disposition des installations scolaires pour les camps de jour.
En effet, les responsables de camps de jours se heurtent à une série d’obstacles administratifs pour gagner l’accès aux gymnases, aux abreuvoirs, locaux et aux équipements sportifs.
« Ce n’est pas normal qu’au Québec, un enfant qui participe à un camp de jour sportif dehors à 35 degrés ne puisse même pas avoir un accès d’eau extérieur parce que le concierge doit demander à la directrice, qui doit demander au Centre de service scolaire, qui ne réponds pas », déplore le chef conservateur, Éric Duhaime.
Des frais qui explosent
Rappelons que le propriétaire du camp de jour l’Académie des jeunes sportifs, Alexandre Montpetit, avait alerté le Journal Saint-François récemment concernant des problématiques rencontrées avec les dirigeants du Centre de service scolaire de la Vallée-des-Tisserands. « Les choses ont changé, ce ne sont plus les écoles qui louent les établissements, mais les Centre de service scolaire. Ça coûtait environ 5000 $ il y a quatre ou cinq ans. Cette année nous payons 17 000 $ et nous ne pouvons avoir accès à certains équipements comme l’eau à l’extérieur par exemple », plaide-t-il en compagnie d’Éric Duhaime et de la candidate conservatrice dans Beauharnois, Chantal Dauphinais.
Éric Duhaime lance une nouvelle flèche au gouvernement. « Le gouvernement manque franchement de leadership. Ça fonctionnait bien avant qu’il soit au pouvoir et centralise le système d’éducation. Ils prennent le contrôle, mais sont incapables de nettoyer les cours ou de s’assurer que les enfants ne passent pas la journée au soleil avec aucun accès à de l’eau », affirme-t-il.
La sécurité des enfants est en jeu
Pour le Parti conservateur, en jetant le fardeau sur les propriétaires de camps de jour, le gouvernement engendre des coûts supplémentaires pour les propriétaires qui doivent assumer pleinement ces dépenses. Ce manque de collaboration met en péril la tenue des activités et ne garantit pas la sécurité des enfants.
« Bernard Drainville doit donner la permission aux écoles de s’entendre avec les camps de jour. Le gouvernement doit arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Il doit permettre à la direction des écoles de prendre des décisions en suivant leur gros bon sens », ajoute Éric Duhaime.
Quant à la candidate qui a été défaite dans la circonscription par le député Claude Reid lors des dernières élections, elle s’insurge également et laisse entendre qu’elle se serait battue becs et ongles pour les jeunes. « Si j’avais été en place, je n’aurais pas laissé tomber Alexandre et encore moins les enfants. En tant qu’élu, Claude Reid a des responsabilités et il doit répondre présent. S,il ne répond pas aux courriels, qu’est-ce qu’il fait? », se questionne Chantal Dauphinais qui entend être présente sur le terrain pour faire bouger les choses.