Qu’ont en commun tous les quartiers résidentiels de Salaberry-de-Valleyfield? La réponse est simple. Peu importe le secteur, les résidents déplorent la vitesse à laquelle les automobilistes circulent.

Pendant que Montréal envisage de réduire la limite de vitesse à 30 km/h dans les rues, le comité de circulation de Salaberry-de-Valleyfield n’abonde pas dans ce sens. Des études sur la vitesse sont menées par le comité lorsqu’une plainte est déposée par un citoyen mais la conclusion est toujours la même. Les automobilistes délinquants circulent habituellement que quelques kilomètres au-dessus de la limite permise.

À Salaberry-de-Valleyfield, deux conseillers municipaux siègent au comité de circulation. Il s’agit de Denis Laître et François Labossière. Ce dernier explique que la problématique concernant la vitesse en zone résidentielle sera toujours présente, mais que selon des études réalisées, que les pointes de vitesse sont généralement dans les normes. Que c’est plutôt un problème de perception.

«C’est un sujet qui mérite d’être discuté, signale le conseiller municipal François Labossière. Cependant, rien ne démontre que si la vitesse était abaissée à 30 km/h que cela réglerait le problème. Si l’on faisait cela, ça prendrait des policiers pratiquement à chaque intersection pour faire respecter la nouvelle mesure.»

Plusieurs citoyens ont fait des demandes afin de voir l’apparition de dos d’âne dans les rues campivallensiennes. Cette alternative ne serait pas valable selon M. Labossière. « Des dos d’âne ça déplaît à 90 % des gens qui roulent correctement. Aussi, les automobilistes délinquants mettraient la pédale à gaz au fond après être passés sur l’obstacle.»

François Labossière indique que l’ajout de signalisations pourrait contrer une partie du problème. «J’ai fait installer une figurine de sensibilisation à l’entrée du quartier au bout de la rue Saint-Jean-Baptiste. Il faut également comprendre que ce n’est pas tous les conducteurs qui font de la vitesse. Dans certains secteurs de la Ville, des avancées de trottoir ont été aménagées. Comme cela rend la rue plus étroite, les gens ont tendance à ralentir.

Dans les nouveaux quartiers résidentiels, un fait est indéniable. Les marcheurs doivent circuler en bordure de la rue puisqu’il n’y a pas de trottoir. «Encore là, il faut changer la façon la responsabilité des citoyens, explique M. Labossière. Il faut que les gens soient plus conscients. J’ai déjà eu l’idée d’installer des boîtes à fleurs au centre de certaines rues afin de réduire la vitesse, mais encore là, est-ce que ça réglerait le problème ? Je l’ignore.»