Sports

Florence Maheu sur la bonne vague

le vendredi 26 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 26 juin 2015
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

La Campivallensienne Florence Maheu va pagayer en Europe sur des sites qui serviront à la sélection nationale en vue des Jeux olympiques de Rio en 2016. Une chance inouïe pour l’athlète de slalom en eau vive

Après avoir mérité sa place sur l’équipe nationale, Florence Maheu a mérité le droit de pagayer les Coupes du monde à Pau en France et à La Seu d’Urgell en Espagne.

Outre deux Québécois en canoë à deux, jamais un kayakiste du Québec n’est parvenu à se qualifier pour les Olympiques. «Elle est vraiment proche des autres canadiennes. On est bien content. Elle prévoit s’entraîner en rivière dès l’hiver 2016», mentionne Louis-Philippe Légaré.

Le directeur technique du Centre d’excellence d’eau vive de Valleyfield croit que la Campivallensienne devra se compromettre à chaque coup de pagaie et ajouter de la puissance à sa bonne endurance physique afin de passer à la prochaine étape.

Lors de la Coupe du Québec qui a eu lieu dans la rivière Saint-Charles le 20 juin, elle est grimpée sur la plus haute marche du podium, dévalant le parcours avec une seule touche.

Leboeuf s’éclate

De tous les participants, Maxime Leboeuf a réalisé le meilleur temps. «Je suis content que Maxime ait fait un temps 10 % mieux que Florence. Cet été, il va s’entraîner fort et faire quelques courses en France», souligne Légaré.

Ce dernier était aussi bien fier des performances de Yannick Laviolette et Zachary Zwanenburg. Ce dernier, qui se prépare pour les mondiaux de freestyle, l’a notamment battu par quatre secondes en slalom.

Des jeunes qui tripent

La compétition qui a eu lieu à Valleyfield a également permis aux plus jeunes membres de se mouiller dans un événement d’envergure. Colin Poirier, fort de sa première expérience en sélection nationale, a terminé 6e chez les juniors. Dans la catégorie cadet, Marc-Antoine D’Avignon, Félix Tourigny et Colin Robineault ont impressionné leur instructeur, Marc-Antoine Dubois.

«La relève, ça y va tranquillement, mais sûrement. On compte sur un petit groupe qui tripe beaucoup et qui est motivé à continuer de pagayer», note Légaré.

Ce dernier dit avoir de la difficulté à accrocher les jeunes au slalom en eau vive. Pour lui, les disciplines olympiques en prennent un coup avec une présence de plus en plus marquée de sports extrêmes aux Jeux olympiques. Pour lui, son sport est davantage technique qu’extrême. Descendre une montagne en ski ou une rivière en kayak a des similitudes. «Il faut réussir à convaincre les gens, faire une campagne de charme», dit-il.