culture

Galileo « à deux doigts de mettre la clé dans la porte »

Il y a 2 heures
Modifié à 16 h 00 min le 04 octobre 2024
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

(Photo d'archives)

La situation est devenue de plus en plus critique pour l'ensemble musical Galileo, dont le manque de financement pourrait pousser à cesser totalement ses activités.

« À deux doigts de mettre la clé dans la porte, il est maintenant minuit moins cinq pour Galileo, qui se voit de nouveau impacté par des décisions de non-financement qu’il estime à la fois incohérentes et injustes », mentionne Daniel Constantineau, directeur général et artistique de l'orrchestre, autrefois connue sous le nom d’Orchestre symphonique de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.

Dans un communiqué, M. Constantineau explique que Galileo s’est vu refuser une première demande de financement au fonctionnement par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), en juillet dernier, doublé de la non-obtention d’une subvention du Conseil des arts du Canada (CAC) pour les besoins de sa saison 2024-2025, il y a deux semaines.

Daniel Constantineau (Photo d'archives)

Déjà l'an dernier, l'ensemble avait dû également accuser une baisse de près de 83 % de ses revenus publics (23 000 $ au lieu de la moyenne de 140 000 $ des trois années précédentes). 

Pourtant dit-il, Galileo a acquis une solide crédibilité au cours des dernières année. Unique compagnie de musique classique professionnelle de la Montérégie-Ouest couvrant 5 MRC, ses nombreux concerts et enregistrements lui ont permis depuis octobre 2010 d’obtenir de six nominations et prix aux Galas de l’ADISQ et Opus, de même qu'aux sources de financement aujourd'hui disparues.

L’Orchestre avait d'ailleurs sonné l’alarme une première fois, en avril dernier, informant un ensemble critique d’intervenants politiques, médiatiques et culturels montérégiens de la position précaire dans laquelle il se trouvait en raison de la chute brutale du financement public dont il bénéficiait depuis quelques années.

Cette intervention s'inscrit dans les réclamations et actions formulées par 17 organisations du Front commun pour les arts québécois, incluant des artistes comme Pierre-Luc Brillant, Isabelle Blais et Olivier Aubin, instigateurs d’une lettre ouverte publiée dans La Presse et signée par plus de 400 artistes et des organisateurs de la Grande mobilisation pour les arts du Québec (GMAQ).

Ceux-ci se réunissent en plénière samedi ce samedi 5 octobre afin de discuter des enjeux de financement qui
hantent le milieu de la culture depuis le dépôt du dernier budget du Gouvernement du Québec, en mars dernier.