culture

Galileo dénonce le sous-financement culturel de la Montérégie

le mercredi 24 avril 2024
Modifié à 14 h 47 min le 25 avril 2024
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le directeur général et artistique de Galileo, Daniel Constantineau. (Photo Galileo)

Privé des allocations qu’il recevait du Conseil des Arts et Lettres du Québec et du Conseil des Arts du Canada, l’orchestre Galileo dénonce le sous-financement dont témoigne la Montérégie en matière de culture.

Privé de ces sources de revenu qui représentaient entre 50 000 $ et 90 000 $ annuellement, l’ensemble également connu sous le nom d’Orchestre symphonique de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent se retrouve à «gratter les fonds de tiroirs», mentionne son directeur général et artistique, Daniel Constantineau.

Pourtant dit-il, Galileo a acquis une solide crédibilité au cours des dernières année. Unique compagnie de musique classique professionnelle de la Montérégie-Ouest couvrant 5 MRC, ses nombreux concerts et enregistrements lui ont permis depuis octobre 2010 d’obtenir de six nominations et prix aux Galas de l’ADISQ et Opus de même qu’un financement par les Conseil des arts du Canada (CAC), Musicaction, CALQ, Conseil des arts et de la culture de Vaudreuil-Soulanges, Villes de Vaudreuil-Dorion et de Salaberry-de-Valleyfield. 

Mais les coupures dont il témoigne cette année sont majeures et font passer son budget de 65 000 $ à 25 000 $ environ, mentionne le directeur Constantineau. Ces entrées d’argents en provenance du CALQ et du CAC se révélaient pourtant régulières depuis 2015, note-t-il.  

L’ensemble musical devra couper dans son nombre de musiciens et dans ses budgets de promotion. (Photo Galileo)

Sous-financement

Dans une lettre adressée au CALQ, M. Constantineau questionne la répartition des ressources financières en Montérégie et au Québec, tout comme les rôle et poids des comités de sélection et paramètre du «mérite» dans l’attribution de ces dernières.

Il souligne notamment que dans les sommes allouées en Montérégie-Ouest, on ne retrouve aucun projet en musique classique, alors que ce style et ses genres (musique de chambre, symphonie, opéra, etc.) sont consommés par une fourchette d’au moins 10 à 15 % de la population.

Il évoque également une étude dévoilée récemment par Culture Montérégie, qui démontre que la Montérégie dispose d'un maigre budget culturel public de 37$/an par habitant contre 382 $ pour la Capitale nationale et 291 $ pour Montréal, la classant 15e sur 17 au rang des régions du Québec en 2023.

Il fait valoir que l’Orchestre, par les diversité et calibre élevé de ses performances, sa mission d’orchestre d’époque au profil élargi et sa gestion exemplaire, occupe une place unique et dûment « méritée » dans l’écosystème des orchestres régionaux québécois et canadiens.

M. Constantineau invite les bailleurs de fonds et décideurs de tous ordres et allégeances à se mettre en mode action pour trouver et implanter des solutions à ces problèmes de sous-financement.