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Gardien du Canadien : un rêve réalisé pour Patrick Chèvrefils

Il y a 8 heures
Modifié à
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

En arrivant au Centre Bell, Patrick Chèvrefils a arboré l'uniforme de ses rêves, dans un gain de 6-3 du Canadien en séries, devant une province qui scande les Go Habs Go! sans trêve. (Photo - Gracieuseté)

Vendredi soir, Patrick Chèvrefils a vécu le rêve de bien des Québécois en arborant l’uniforme du Canadien de Montréal, mais il l’a vécu dans des circonstances particulières alors qu’il est devenu le gardien d’urgence du Tricolore, en séries éliminatoires.

«Quand Samuel Montembeault a été blessé, je regardais le match, de la maison. J’étais assis dans mon salon et le téléphone a sonné. C’était John Sedgwick, du Canadien (directeur général adjoint) qui m’appelait. Il a dit je suis désolé de te demander ça, mais est-ce que tu peux te rendre à l’aréna pour devenir notre gardien d’urgence?», indique le citoyen de Mercier qui est aussi policier au SPVM dans la vie de tous les jours.

Entrer dans la peau du cerbère

«Tout le long que j’étais au volant, je me suis concentré, j’étais dans une phase de préparation mentale. J’ai décroché deux minutes en arrivant au Centre Bell quand j’ai vu mon chandail accroché. J’ai pris une photo et je suis immédiatement revenu en mode concentration», explique celui qui sait fort bien que les choses vont rapidement sur la glace en mode séries.

«Autant je peux avoir confiance en mes moyens, autant je sais que ça va vite. J’ai déjà eu des pratiques avec des joueurs de la Ligue nationale de hockey et je peux suivre, mais en séries, il y a une coche. En plus, il y a Alexander Ovechkin de l’autre côté. Je ne me suis pas arrêté à lui, mais à tous les joueurs qu’il y avait devant moi. Pendant la saison, j’assiste aux 41 matchs du Canadien à domicile. Je prends des notes mentales, j’analyse la manière des joueurs de lancer. J’essaie de prendre tout le edge de plus que je peux afin d’être prêt si ça arrive», mentionne l’athlète de 38 ans.

Maintenir la forme

Policier actif, Patrick Chèvrefils joue au hockey de trois à quatre fois par semaine. Il joue au baseball l’été et maintient la forme chez Nautilus.

«C’est certain que physiquement je suis prêt. Si le Canadien a besoin de moi, je vais être là. Je partage cependant le sentiment de tout le monde. Je ne veux pas que ça arrive parce que ça voudrait dire que les gardiens du Canadien sont blessés. Mais si je dois embarquer, je vais donner mon 100%», indique celui qui dans son album de finissant de l’école Louis-Philippe-Paré de Châteauguay avait indiqué vouloir devenir policier et rêvait d’être le gardien du Canadien.

Le sportif qui évolue pour les équipes de hockey des policiers et pompiers dans des Jeux internationaux et qui a affronté des joueurs de la KHL, de la Ligue américaine, de la East Coast League, a réalisé une grande partie de ses ambitions.

Gravité Média a appris à Chèvrefils que la Flanelle avait rappelé Cayden Primeau pour le quatrième match disputé à Montréal, ce qui a rassuré le Merciérois qui sera sur la tribune dimanche à applaudir son équipe préférée, celle de qui il a porté l’uniforme en situation de match devant une province en liesse.