Grève : la pression accentuée sur le gouvernement
Les membres de la FIQ-Syndicat des professionnelles en soins de Montérégie-Ouest jugent que, devant un gouvernement qui continue de refuser d’entendre leurs revendications et prouve à la table de négociation qu’il ne comprend pas la réalité des professionnelles en soins, ils n’ont d’autres choix que de poursuivre jeudi et vendredi le mouvement de grève entamé les 8 et 9 novembre.
« Quand un gouvernement juge raisonnable d’offrir aux professionnelles en soins une hausse de salaire qui ne couvre même pas l’inflation, quand il souhaite les déplacer d’un centre d’activités à l’autre comme des pions sans tenir compte de leur expertise, il n’y a qu’une chose à faire : dénoncer l’inacceptable et faire monter la pression », affirme Dominic Caisse, président par intérim. « Nos membres sont en colère parce qu’elles n’ont pas les moyens de soigner leurs patients à la hauteur de leur expertise. Madame LeBel, écoutez-nous! »
La députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols a tenu à démontrer son appui aux travailleuses. « J’apporte mon appui en rappelant au gouvernement qu’il a le devoir de déployer tous les efforts requis afin d’accélérer le rythme des négociations dans le but d’obtenir une entente. Le spectre d’une loi spéciale ne doit pas planer sur les négociations actuelles. »
Jeudi matin, les manifestantes ont été jointes par les grévistes du Front commun, essentiellement des enseignantes et des employés de soutien des écoles, ainsi que par les membres du FAE, qui amorçaient de leur côté une grève générale illimitée. Ils ont formé une immense chaîne humaine entre l’Hôpital du Suroît et le Cégep de Valleyfield.
Un grand mouvement solidaire
Le 23 novembre, ce sont 570 000 travailleuses et travailleurs du secteur public qui sont en grève pour réclamer que le Québec se donne les moyens d’offrir des services publics gratuits, accessibles et de qualité aux Québécoises et aux Québécois.
« En santé et en services sociaux, le réseau public est un joyau qu’on a laissé prendre la poussière au cours des dernières années, en refusant de s’attaquer aux mauvaises conditions de travail qui causent aujourd’hui un exode massif des professionnelles en soins. Il y a urgence d’agir! » », poursuit Dominic Caisse.
Il est important de rappeler que les professionnelles en soins exerceront leur droit de grève tout en maintenant les services essentiels à la santé et à la sécurité des patients.