Heures de service réduites aux postes frontaliers
La décision de l'Agence des Services frontaliers du Canada de réduire les heures de service dans différents postes frontaliers inquiète la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, qui estime que le moment est bien mal choisi pour imposer une telle mesure.
Cette modification aux heures de service touchera particulièrement les postes douaniers de Herdman et de Trout River, qui seront dorénavant accessibles de 8h à 18h seulement. Au total, ce sont 35 points d'entrée terrestres au Canada qui réduiront leurs heures d'ouverture à compter du 6 janvier prochain.
«Je ne peux pas cautionner une réduction de service qui aura un impact sur les citoyens, mais aussi sur les entreprises de notre région, affirme la députée. Cette fois-ci, c’est d’autant plus inquiétant puisqu’on parle d’une modification permanente des heures d’ouverture de ces deux postes frontaliers. Après 18h, les gens devront faire un détour soit vers Dundee, soit vers Hemmingford. Déjà, j’ai des entreprises qui m’appellent pour me témoigner de leur mécontentement. On sait qu’il y a des enjeux importants à la frontière, le moment est drôlement choisi pour l’Agence des services frontaliers de couper leurs services!»
Lorsqu'on parle d'enjeux importants à la frontière, la question des passages illégaux d'immigrants vient en tête de liste, autant vers le nord que le sud de la frontière.
D'ailleurs, la Gendarmerie Royale du Canada a fait savoir récemment qu'elle entendait renforcer la surveillance à la frontière, en raison de possibles déplacements d'immigrants illégaux en provenance des États-Unis, à la suite de l'élection du nouveau président Donald Trump.
Pourtant l'Agence des Services frontaliers mentionne que la réduction des heures de service, une décision prise en collaboration avec les États-Unis, «renforcera la sécurité globale des deux pays. Cela permettra à l'AFSC d'utiliser ses ressources de manière plus efficace en déployant des agents dans les points d'entrée les plus fréquentés. Cela renforcera la capacité de l’AFSC à traiter les voyageurs et les marchandises, ainsi qu'à gérer les activités de contrôle.»
Pour sa part, la députée de Salaberry-Suroît invite les citoyens et les entreprises qui sont touchés par cette annonce à communiquer avec son équipe afin de documenter l’impact de cette décision de l’ASFC dans la région.