Hôpital du Suroît : mission compromise

Le comité Sauvons le Centre Mère-Enfant continue de claironner que la mission actuelle de l’Hôpital du Suroît est compromise. « Et c’est en raison des décisions arbitraires de la part des autorités du Centre de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO). Cet organisme gouvernemental a décidé, sans consultation avec ses partenaires, de délocaliser neuf services actuellement offerts au centre hospitalier de Salaberry-de-Valleyfield vers le nouvel hôpital de Vaudreuil-Soulanges dont on prévoit l’ouverture en 2026. Outre la fermeture du Centre Mère-Enfant, le plan clinique du futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges annonce des transferts d’autres services : ophtalmologie, audiologie, services diagnostics en médecine nucléaire, notamment en regard du traitement du cancer du sein et autres pathologies associées », lancent les membres du comité qui désire mettre en garde la population. « Personne ne remet en cause la nécessité d’un hôpital dans le secteur de Vaudreuil, une région en expansion démographique, mais cet ajout de ressources médicales ne doit pas se faire au détriment de la population desservie par l’Hôpital du Suroît. L’expression populaire s’applique ici parfaitement : on déshabille Pauline pour habiller Pierrette », ajoute-t-on.

Tout découle de la réforme Barrette

Pour les principaux acteurs du comité, les décisions et actions découlent de la réforme Barrette. L’ex-ministre de la Santé et des services sociaux, Gaétan Barrette a réorganisé les soins et modifié la structure du réseau, le mode de gouvernance et les principes de gestion. « Aujourd’hui, force est de constater que les résultats ne sont pas au rendez-vous. Bien au contraire », jugent-ils. Ainsi, ils déplorent que le gouvernement actuel semble vouloir s’accommoder de la réforme Barrette. « C’est le cas, puisqu’ils cautionnent les décisions du CISSSMO proposées dans le plan clinique du futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges. »

Une précieuse accessibilité aux services

La connectivité entre les MRC, le transport en commun déficient, des recherches estimeraient des déplacements allant de 45 minutes à une heure pour certaines patientes. Leur sécurité devient ainsi compromise. « Par ailleurs, la fermeture du Centre Mère-Enfant de l’Hôpital du Suroît risque aussi d’entraîner le départ de ressources médicales en obstétrique-gynécologie et en pédiatrie. Par un effet domino, ce sont possiblement d’autres services en périnatalité qui risquent d’être plus difficile d’accès », estiment les membres du comité qui continuent à faire circuler une pétition et qui intensifient les manifestations.