Roger L’Écuyer a ressenti une douleur au thorax le 10 avril dernier. Mais avec la pandémie, il a préféré demeurer à son domicile au lieu de se présenter à l’hôpital. Moins d’une semaine plus tard, on a traité le Campivallensien de 77 ans pour un infarctus.

«Ma cardiologue, Dre Genevière Beaulieu Boire, m’a incité à raconter mon histoire, raconte le septuagénaire, de retour à domicile après son hospitalisation. J’aurais pu avoir des conséquences graves et conserver des séquelles. »

M. L’Écuyer fait partie des nombreuses personnes qui retardent une visite au centre hospitalier en ce moment. Elles ont la crainte de contracter la COVID-19 alors elles préfèrent endurer leur malaise. Il s’agit d’un faux sentiment de sécurité.

Le 16 avril, il a décidé d’aller voir son médecin. Seule la secrétaire se trouvait au bureau et elle l’a encouragé à se diriger à l’hôpital. «J’y suis allé à reculons, mais elle m’avait bien dit qu’il n’y avait pas de cas à l’Hôpital du Suroît, explique M. L’Écuyer. J’ai été hospitalisé à l’unité de débordement avant d’être référé au Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Il était temps, j’avais deux artères de bouchées entre 70 et 90 %. »

Depuis, on lui a installé trois stents et il est de retour à son domicile. S’il raconte son histoire, c’est afin que d’autres évitent de se retrouver dans sa situation qui aurait pu avoir un dénouement tragique.