Le gouvernement du Québec a récemment annoncé qu’il se conformera aux nouvelles recommandations de Santé Canada concernant la norme de concentration et les procédures d’échantillonnage du plomb dans l’eau potable.

En ce sens, la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands a fait ses devoirs. Dès l’annonce, les autorités se sont engagées à trouver les solutions efficaces. « La procédure visant à mesurer les concentrations de plomb dans l’eau potable des écoles du Québec prévoit que les tests doivent être complétés et les correctifs à apporter doivent être identifiés et amorcés pour le 23 juin 2020 pour les écoles primaires et novembre 2020 pour les établissements de l’ordre secondaire », explique Audrey St-Aubin, conseillère en communication de la CSVT.

Des actions sont amorcées. « Ainsi, la commission scolaire prépare actuellement son appel d’offres pour la réalisation de son échantillonnage et les analyses en laboratoire. Suivant l’analyse des résultats, les actions correctives nécessaires seront mises en place », ajoute-t-elle.

De vieilles installations

Selon le gouvernement, le plomb dans l’eau potable provient principalement de la dissolution du plomb présent dans les tuyaux, surtout les tuyaux de raccordement entre certaines maisons, édifices, constructions, et le réseau de distribution municipal.

Les entrées de service en plomb ont été installées dans des maisons unifamiliales et des immeubles de moins de 8 logements, particulièrement durant les années 1940-1955 et même jusque dans les années 1970. Les soudures dans la plomberie interne des bâtiments peuvent aussi être une source de plomb dans l’eau. « Pour les années de construction de nos écoles, cela varie beaucoup. Par contre, si on en fait la moyenne, la majorité semble avoir été construite autour des années 1960 », indique Audrey St-Aubin.

Entre-temps, est-ce que des corrections ou des rénovations ont été apportées ? « Pour la modification à la tuyauterie, seuls des ajouts de dispositifs antiretour sur l’eau potable ont été faits dans les écoles dans les dernières années », indique-t-elle.

Des risques à envisager ?

En général, l’exposition au plomb provenant de l’eau potable est faible et ne cause pas de problèmes de santé chez les adultes. Les enfants de moins de 6 ans sont toutefois plus sensibles aux effets du plomb que les adultes. Les effets d’une exposition au plomb pendant plusieurs années sont surtout de nature neurocomportementale, comme une diminution de la capacité d’apprentissage.