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La députée de Salaberry-Suroît dénonce le budget fédéral

le samedi 20 avril 2024
Modifié à 14 h 33 min le 25 avril 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Claude DeBellefeuille, députée de Salaberry-Suroît. (Photo : Gracieuseté)

Pour la députée Claude DeBellefeuille, le budget fédéral présenté plus tôt cette semaine en est un d'ingérences dans les champs de compétence du Québec.

«Je salue l’intention d’Ottawa de vouloir accélérer la construction de nouveaux logements, a-t-elle d'abord laissé savoir par voie de communiqué. Malheureusement, si le passé est garant de l’avenir, ce n'est pas demain la veille que les promesses contenues dans le budget fédéral se matérialiseront en logement réel.»

Elle ajoute que des chiffres diffusés par la Société canadienne d'habitation et de logement (SCHL) révélaient que le Québec n'avait reçu que 14 % des fonds fédéraux dépensés dans la stratégie nationale sur le logement. Et ce, même s'il compte pour 23 % de la population du pays. Le tout se traduit par un manque à gagner de 2,6 MM $ depuis 2019.

Comme les programmes élaborés par les fonctionnaires à Ottawa ne s'arriment pas à ceux de la Société d'habitation du Québec (SHQ), les négociations sont longues avant d'en arriver à une entente qui permet de bonifier les programmes mis en place au Québec.

«Je dénonce fermement les ingérences de ce budget dans les champs de compétences du Québec, poursuit l'élue du Bloc québécois. Tout particulièrement en matière de logement. L’imposition de priorités fédérales en matière de logement au Québec et aux municipalités et l’imposition de conditions en infrastructures sous menace de priver les provinces de fonds, c’est tout simplement inacceptable. »

L'agriculture oubliée

Mme DeBellefeuille poursuit en ajoutant qu'aucune aide n'était accordée au secteur agricole malgré les besoins évidents exposés au Québec. 

«Le résultat, c’est que nos producteurs se retrouvent sans véritable soutien à cause de l’inaction du fédéral, a-t-elle exposé. Ottawa doit impérativement faire sa part, notamment en déclenchant dès maintenant le programme Agri-relance, en adaptant des programmes de gestion de risques et en établissant immédiatement un fonds d’urgence pour que les producteurs se sortent la tête de l’eau.»

Sa demande de suspendre la taxe d'accise pour les produits d'alcool d'érable et de petits fruits, comme c'est le cas pour les produits de la pomme ou du miel, n'apparaît pas dans le budget. Pour elle, les producteurs artisanaux sont ignorés par le gouvernement libéral. Elle poursuit que cette décision maintient un deux poids, deux mesures quant à l'application de cette taxe des les produits du vin conçus avec autre chose que le raisin.