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La FRAS préoccupée par plusieurs enjeux de sécurité

le mardi 20 août 2024
Modifié à 11 h 04 min le 21 août 2024
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Rachel Gauthier-Langlois, Brigitte Asselin et le porte-parole de la FRAS Jean-Luc Brassard ont fait état des multiples problèmes vécus sur le site acquis par la Fondation l’an dernier. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

La décision prise par la Fondation des ressources alternatives du Sud-Ouest (FRAS) de fermer l’accès, au début d’août, à l’île qu’elle partage depuis 2023 avec la Ville découle d’un important enjeu de sécurité dont les autorités étaient dûment informées. 

Dans une entrevue accordée au Journal, la directrice générale de la FRAS, Brigitte Asselin, la coordonnatrice aux communications, Rachel Gauthier-Langlois et le porte-parole Jean-Luc Brassard ont fait état des multiples interpellations faites auprès de la Ville depuis juin 2023 relativement au droit de passage du public pour accéder au parc de l’île-des-Patriotes et pour régler les nombreux inconvénients causés par certains usagers du parc.

« Nous avons eu une première rencontre avec le maire et la directrice générale en mai 2023 mais depuis, aucun signe de leur part malgré une quinzaine de courriels que nous leur avons envoyés », raconte Mme Asselin.

À la fin de juillet, ne disposant pas d’entente au sujet de ce droit de passage, la Fondation s’est dit contrainte de fermer l’accès et ce, pour des questions d’assurances. Une décision que la FRAS avait communiquée à ses partenaires, incluant le CISSSMO, de même que les villes de Coteau-du-Lac et Salaberry-de-Valleyfield.

Bien qu’une entente temporaire ait été conclue, au terme d’échanges menés «dans un climat de confrontation», la FRAS dit vouloir en arriver à un protocole qui établisse clairement le rôle des deux voisins insulaires.

Climat de terreur

Ce n’est pas d’hier que l’accès incontrôlé au site du Camp Bosco et de l’Île-des-Patriotes donne lieu à de nombreux excès, raconte Jean-Luc Brassard, voisin du site et lui-même victime de gestes de vandalisme l’automne dernier. Plusieurs gestes ont d'ailleurs été captés par des caméras de surveillance.

Le libre accès au site du Camp Bosco (propriété de la FRAS) et de l’Île-des-Patriotes (propriété de la Ville) donne lieu à de nombreux excès à toute heure du jour et de la nuit. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Le site en bordure du fleuve est un lieu paisible où les gens en profitent pour promener leur chien sans laisse; aussi, un lieu de party où certains se réunissent de jour ou de nuit où plusieurs se réunissent sans égard aux nombreux déchets laissés sur place. Il serait également question de prostitution, de trafic de drogue, présence de braconniers et, plus récemment, gestes d’intimidation à l’égard des usagers et employés de la FRAS.

Photo d'un campement improvisé et laissé à l'abandon sur le site. (Photo gracieuseté)

Des gestes d'intimidation ont été posés envers certains voisines du site. (Photo gracieuseté)

«Les gens sont dirigés vers le parc de l’Île-des-Patriotes (propriété de la Ville) mais font le tour et reviennent sur notre propriété… plusieurs le considèrent comme un droit acquis, déplore Jean-Luc Brassard. Il me semble qu’une barrière qui ferme à 20h ne devrait pas importuner personne, sauf des gens qui dérogent aux règlements.»

Déjà en 2021, la Ville avait restreint l’accès à l’île en raison des nombreux excès et actes de vandalisme constatés sur les lieux.

La FRAS rappelle aussi que ce genre de problème n’est pas constaté au Parc des Îles de Saint-Timothée, dont l’accès est interdit à des moments bien précis.