La Maison des Jeunes de Huntingdon se tourne vers la Ville pour trouver un nouveau foyer
Par Sarah Rennie - Journal The Gleaner
Traduit par Ian Ward
La Maison des Jeunes de Huntingdon se retrouvera sans domicile dès juillet prochain sans une solution rapide pour relocaliser le centre jeunesse dynamique qui est actuellement hébergé à l'école secondaire Arthur-Pigeon.
Une trentaine de personnes, dont plusieurs jeunes de la région ainsi que des représentants de la Maison des Jeunes, des parents et des sympathisants de l'organisme communautaire ont assisté à la séance ordinaire du conseil municipal de Huntingdon le 2 décembre dernier. Les élèves ont déployé une banderole signée par plus d'une centaine de jeunes qui comptent sur les services de la maison des jeunes, et plusieurs ont pris la parole pendant la période de questions pour demander l'appui de la ville.
La coordinatrice de la Maison des Jeunes, Nathalie Collin, a confirmé lors de la réunion que le Centre de services scolaires de la Vallée-des-Tisserands (CSSVT) avait demandé à la maison des jeunes de déménager. Elle a souligné qu'à un peu plus de six mois de l'échéance, la situation de la maison des jeunes est désastreuse.
« Nous sommes à minuit moins une. Nous avons besoin d'une mairie, d'un élu et d'élus qui s'assoient avec nous et travaillent avec nous », a-t-elle déclaré en s'adressant au conseil.
Un représentant des jeunes présents dans la salle a remis au maire André Brunette et aux conseillers municipaux une invitation formelle à visiter la maison des jeunes. Mme Collin a ensuite demandé au maire s'il accepterait de faire partie d'un comité chargé de trouver une solution pour la Maison des Jeunes.
M. Brunette a accepté d'emblée de faire partie d'un comité, avec au moins un autre conseiller. Il rappelle toutefois que l'avenir de la Maison des Jeunes fait l'objet de réunions et de discussions depuis plus de deux ans, et la ville avait même proposé à la Maison des Jeunes de construire sur un terrain situé le long de la rue François Cleyn.
Il s'est avéré que ce terrain ne conviendrait pas, car la nouvelle maison des jeunes serait située plus près des écoles primaires, à proximité de la voie ferrée et d'un cimetière. Des inquiétudes ont également été exprimées quant à la possibilité pour les jeunes de marcher sur ce tronçon très fréquenté de la rue François-Cleyn, qui ne possède pas de trottoirs.
La Maison des Jeunes a également étudié différents emplacements dans la ville, notamment une propriété sur la rue Châteauguay, ainsi que des terrains situés devant et derrière l'école secondaire. Aucun de ces scénarios potentiels n'a abouti en faveur de la relocalisation de la Maison des Jeunes. « Il n'y a plus de terrain abordable à Huntingdon », déplore-t-elle, tout en soulignant qu'il est difficile d'élaborer des plans concrets sans un emplacement confirmé.
Pour Mme Collin, une solution optimale serait d'intégrer le centre de jeunes dans les plans d'agrandissement de l'école secondaire, mais elle affirme que cette possibilité n'a pas été portée à son attention par la CSSVT. Elle a indiqué qu'elle avait l'intention de demander plus de temps au centre de services scolaires et au conseil d'administration.
(Photo Sarah Rennie)
Lors de son allocution, Mme Collin a expliqué que la journée même, la maison des jeunes avait accueilli plus de 170 élèves sur l'heure du diner. Soulignant les 40 ans d'existence de la Maison des Jeunes et son rôle important au sein de la communauté, elle a demandé que la ville joue un rôle plus important dans la recherche d'une solution.
Lors d'une entrevue accordée après la réunion, Mme Collin a déclaré qu'elle espère toujours trouver un moyen d'empêcher la fermeture de la Maison des Jeunes. « Nous demandons un endroit pour construire un bâtiment de 3 000 pieds carrés. Nous ne voulons pas d'un gymnase ou d'un mur d'escalade comme on en voit dans d'autres maisons des jeunes. Nous voulons juste un sol, des murs et un toit », explique-t-elle.
« Nous ne pouvons pas le faire seuls, nous avons besoin d'un partenariat pour y parvenir.