La mobilisation pour sauver le Centre mère-enfant exige des réponses claires
À quelques semaines du dépôt du nouveau plan clinique organisationnel du CISSSSMO au ministre de la Santé, les membres de la mobilisation Sauvons le centre mère-enfant sont inquiets et s’attendent à ce que les promesses ne soient pas tenues.
« Depuis février 2020, nous demandons des réponses claires et nous ne les recevons pas. C’est limpide ce que nous demandons, c’est d’avoir un accès sécuritaire aux soins de santé, pour tous. Nous ne voulons pas que les réponses fassent en sorte de léser les gens défavorisés de notre territoire », indique Édith Gariépy, porte-parole du mouvement de mobilisation qui prend de l’ampleur et qui désire aller jusqu’au bout pour avoir des réponses intelligibles.
« Nous sommes portés à croire que l’éléphant accouchera d’une souris. Des indices indiquent que le plan clinique sera désastreux et il est minuit moins une », plaide celle qui croit que les choses traînent trop en longueur.
Un appel à la mobilisation
En plus des membres déjà engagés dans cette démarche, la population vulnérable est invitée à se faire entendre pour faire bouger les choses favorablement. « Nous voulons que les citoyens lancent un cri du cœur, nous voulons faire entendre notre voix. Il est temps que les gens s’en mêlent sur le plan politique et une manière de le faire c’est de transmettre des lettres pour demander les réponses », dit Édith Gariépy, appuyée par des acteurs du milieu qui entendent recourir à des manifestations politiques si le besoin s’en fait sentir.
Un modèle de lettre pour faire parvenir au ministre ainsi qu’aux députés de la région est disponible en de nombreux endroits en format virtuel, ainsi qu’en format papier à la CDC Beauharnois-Salaberry. « Nous souhaitons que les gens prennent cinq minutes pour transmettre ce cri du cœur au ministre de la Santé », indique Édith Gariépy.
Une bataille pour les plus vulnérables
D’autres membres du comité, comme Pierre Lagrenade et France Chenail, laissent entendre que la bataille actuellement menée se fait pour les plus vulnérables. « C’est un fait que nous avons besoin d’un nouvel hôpital, personne ne le nie, mais écoutez, on ne doit pas alimenter un service pour déshabiller une population », disent-ils.
Selon eux, les dirigeants du CISSSMO travaillent actuellement avec des chiffres récoltés dans une étude de 2016, ce qui fausse les données. « On leur demande une vision claire et réelle de la situation. L’hôpital neuf va drainer des employés, mais si nous conservons des spécialités au Suroît, ils n’auront pas le choix de rester. On ne doit pas travailler aux dépens des gens d’ici, nous visons une hémorragie et si elle n’est pas colmatée, c’est la mort qui nous attend », image France Chenail.