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Économie

La moitié des vêtements apportés aux friperies doit être jetée

le vendredi 18 mars 2022
Modifié à 0 h 00 min le 19 mars 2022
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La directrice générale de la Friperie communautaire, Guylaine Joannette, incite les donateurs à fournir des vêtements en bon état. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)

Les diverses friperies communautaires établies dans l’ouest de la Montérégie vivent un enjeu commun, celui du volume important de dons matériels qui ne peuvent être réutilisés.

Une problématique devenue si importante qu’elles ont entrepris une vaste campagne de sensibilisation auprès de la population, car le tri des vêtements représente d’importants coûts de gestion.

La campagne réunit La Boutique-Friperie L’Actuel (Vaudreuil-Dorion), la friperie Entraide Mercier, le CAB Soulanges, la friperie Sourire sans fin, la Friperie communautaire Huntingdon, le Centre communautaire de Châteauguay et La Source d’Entraide, grâce à une subvention du BIEC.

Lors d’une visite aux nouveaux locaux de la Friperie communautaire – anciennement de Huntingdon – maintenant établie au 452 De l’Église à Sainte-Barbe, la directrice générale Guylaine Joannette nous a parlé de cette réalité telle que vécue sur le terrain.

Évincée de ses locaux de Huntingdon, la Friperie communautaire loge maintenant au 452 De l’Église, à Sainte-Barbe. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)

« De 30% à 70% des dons qu’on reçoit vont à la poubelle. La question que chacun doit se poser lorsqu’il nous apporte des dons est s’il serait confortable de donner cet objet ou vêtement à un ami ou un membre de ma famille, signale Mme Joannette. Il faut savoir qu’on n’accepte pas nécessairement tout ce qu’on nous apporte. Souvent, les articles sont tachés, endommagés, incomplets (par exemple 1 bas sur 2). On invite donc les gens à faire un tri à la maison avant de nous apporter leurs dons.»

D’autant plus que 80% du travail des employés est consacré aux opérations de tri, un travail qui aurait pu être fait préalablement à la maison.

La situation est d’autant plus problématique pour la Friperie communautaire de Huntingdon, puisque la MRC du Haut Saint-Laurent ne dispose d’aucun écocentre. Les gens y laissent toutes sortes d’articles que l’organisme n’est pas en mesure de gérer et qui se retrouvent aux déchets. 

«Notre mission environnementale nous tient à cœur», affirme Mme Joannette, qui déplore le peu de débouchés pour le recyclage des tissus.

La campagne des friperies communautaires a donné lieu au lancement nouvelle plateforme web (friperieenbonetat.com) et d’une page Facebook.

Changement de lieu et de nom

La Friperie communautaire de Huntingdon quittera définitivement ses locaux de la rue Lorne, à Huntingdon, d’ici le 31 mars. L’organisme profitera également de son assemblée générale du 29 mars pour adopter un nouveau nom.

La Friperie a établi ses nouveaux locaux à Sainte-Barbe, avec la collaboration de la Municipalité, mais souhaite aussi développer d’autres sites dans le Haut-Saint-Laurent. L’entreprise d’économie sociale tire ses revenus uniquement de la revente d’articles (77%) et de programmes de réinsertion sociale.  

La Friperie communautaire peut compter sur la contribution de Paul Patenaude, bénévole, Carole Senecal, employée, Geneviève Breton, responsable du magasin, Pascale Ricard, employée et la directrice générale, Guylain Joannette. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)

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