La motoneige, un sport intéressant, mais inquiétant
Je n’ai pas souvent fait de la motoneige. De mon souvenir, j’ai dû pratiquer ce sport à quatre ou cinq reprises. J’envie cependant ceux qui ont le temps de le pratiquer.
Cela dit, des normes de sécurité doivent être reconnues et surtout respectées. Il y a quelques jours, une enquête du Journal de Montréal révélait que depuis les cinq dernières années, pas loin de 40% des personnes décédées des suites d’un accident de motoneige étaient sous l’influence de la drogue ou de l’alcool, selon les rapports d’autopsie. Or, je maintiens que quand tu conduis – que ce soit une voiture ou autre –, tu as une responsabilité.
Avec le retour prochain du temps doux, un spécialiste a rappelé aux motoneigistes de ne pas s’aventurer sur les cours d’eau en raison du dégel. Malgré tout, chaque année, des gens vont y laisser leur vie parce qu’ils ne respectent pas les normes de sécurité.
Je l’ai toujours dit et je le répète, les ministères de la Sécurité publique et de la Justice sont deux des ministères les moins financés dans le gouvernement, peu importe le parti au pouvoir. Conséquence? Il manque des policiers patrouilleurs pour surveiller les sentiers. Pourquoi ne donnerait-on pas la chance à certains civils de postuler et d’avoir la possibilité de faire des interventions? Je ne parle pas d’arrestations ici, mais bien d’interventions pour faire respecter les règles de sécurité dans les sentiers.
Je ne comprends pas que rien ne soit mis en place, alors que des personnes s’offrent auprès des clubs de motoneige. On leur répond que cette tâche relève de la Sûreté du Québec, qui fait face à un manque de relève et à un nombre élevé de policiers qui s’en vont à la retraite.
Le ministère de la Sécurité publique, avec le ministère des Transports, devrait se pencher sur une solution. Car la motoneige est un sport intéressant, mais malheureusement inquiétant.
(Propos recueillis par Gravité Média)