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La recharge mentale : lancement de cahiers pour aider les jeunes à prendre soin d'eux

Il y a 4 heures
Modifié à 15 h 31 min le 27 novembre 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le comité santé mentale positive de la Table de concertation jeunesse Beauharnois-Salaberry présente «Recharge ta batterie», un outil destiné à outiller les jeunes. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

La santé mentale des jeunes est préoccupante. Si bien que la Table de concertation jeunesse Beauharnois-Salaberry a lancé, le 26 novembre, les cahiers Recharge ta batterie pour aider les enfants, ados et même jeunes adultes, à prendre soin d’eux.

Ces guides, imprimés à 15 000 copies, sont une réaction à une enquête sur la santé psychologique réalisée par la Dre Mélissa Généreux et son équipe.

Selon les données compilées dans 106 lieux d’enseignement au Québec répartis dans quatre régions, dont la Montérégie, plus de 50 % des 16 ans et plus présentent des symptômes d’anxiété ou de dépression modérés. Une personne sur quatre aurait exprimé qu’elle serait mieux morte ou a songé à se faire mal.

Le comité santé mentale a refusé de rester les bras croisés devant ce constat. «Tout le monde a le pouvoir d’améliorer sa santé mentale», a laissé savoir Caroline Trottier, membre du comité et travailleuse sociale au Cégep de Valleyfield.

Se connaître et s’affirmer

Les éléments de stress peuvent être de diverses natures, à écouter les intervenantes impliquées dans le projet.

«La prise de décision; c’est difficile de s’affirmer, a convenu Mme Trottier. Les jeunes ne se connaissent pas. Il y a plein de facteurs qui peuvent changer. Ça dépend de l’âge.»

Des intervenantes qui évoluent dans le réseau scolaire, primaire et secondaire, de même qu’au Centre de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) partagent les mêmes observations.

«On remarque la peur du jugement ou l’anxiété de performance qui peut se manifester par les notes ou dans le sport, a exprimé Nathalie Groulx, psychoéducatrice à l’école de la Baie-Saint-François. Pour certains, juste venir à l’école, en grand groupe, représente une source de stress.»

Selon elles, parler de ses émotions demeure un défi. Néanmoins, les jeunes sont capables de prendre conscience et réfléchir à leur bien-être.

Des cahiers de travail

Les discussions de la Table de concertation ont mené le groupe vers l’outil Saccage ce cahier développé dans la région de Lanaudière.

Il a servi d’inspiration pour trois cahiers Recharge tes batteries, chacun d’eux destiné à des groupes ciblés, soit les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.

À travers des mandalas, jeux, bandes dessinées et test d’évaluation, les jeunes peuvent réfléchir aux symptômes et mettre en place des solutions. 

«Le cahier peut être utilisé par un intervenant avec un jeune ou les jeunes peuvent créer leurs règles vis-à-vis le cahier, a expliqué Alexandra Julien, agente en relation humaine au CISSSMO. Je peux aussi regarder des pages avec un ado et faire un retour par la suite avec lui.»

Différents partenaires de la Table de concertation jeunesse disposent de cahiers qui pourront être utilisés pour susciter une santé mentale positive dans leur réseau.