La Ville qui protège ses arbres

Salaberry-de-Valleyfield se porte à la défense de ses arbres. La Ville a dévoilé une nouvelle politique au pouce vert afin de protéger ses feuillus et conifères.

«L’arbre est le poumon de la communauté, a confié Denis Lapointe. L’urbanisation a fait apparaître une plus grande importance de l’arbre à Salaberry-de-Valleyfield. La forestation en milieu urbain est devenue une préoccupation. »

Valleyfield va donc instaurer une série d’actions afin de soutenir la planification, la plantation, la protection, l’entretien et la qualité de soins à l’arbre.

Un sondage a démontré que 87 % des citoyens considèrent que l’arbre privé est un bien collectif au même titre que l’arbre public.

Cette politique de l’arbre était la bataille de Francine Poupart de Crivert. «C’est primordial qu’une ville ait des arbres, a-t-elle dit. J’ai été élevée dans une maison où on retrouvait deux beaux tilleuls en avant, ça a marqué ma vie. »

Selon elle, les citoyens seront heureux de voir que leur ville accorde de l’importance aux arbres. «Je suis à Valleyfield depuis 40 ans et je vois des rues qui ont besoin d’arbres, a-t-elle noté. J’espère que ça les incitera à en planter. »

Maggy Hinse, biologiste spécialisée en écologie et conseillère en environnement à la Ville a parlé d’un travail collectif dans l’élaboration de la politique. Les citoyens peuvent poser un geste symbolique et signer le livre vert au www.ville.valleyfield.qc.ca/arbres. Les détails de la politique sont accessibles à la même adresse.

Les indicateurs de résultats seront d’augmenter la canopé de 3 % d’ici 2020 pour atteindre 20 % comme à Montréal, remplacer chaque arbre vendu par 1,1 arbre et respecter un équilibre dans les espèces plantées.

Meilleure collaboration avec Hydro-Québec

Au fil des ans, des citoyens ont décrié le travail de certains émondeurs. Ils critiquaient l’étêtage des arbres ou les coupes plus logiques qu’esthétiques pratiquées notamment par les sous-contractants d’Hydro-Québec.

«On ne peut pas s’interposer à Hydro-Québec qui a le devoir d’assurer la distribution électrique, a expliqué Mme Hinse. Ils emploient des gens qui sont les seuls à faire des interventions sur les lignes à haute tension. Souvent certains trouvent ça épouvantable, mais on comprend qu’ils doivent dégager les fils. Mais on a remarqué que les travaux étaient mieux faits cette année. »

Marie-Lou Lacasse, arboricultrice certifiée et technicienne en environnement a indiqué être en contact avec la société d’État. Un des objectifs de la politique de l’arbre est d’ailleurs de procéder à un élagage préventif par un arboriculteur mandaté.