Il est désormais interdit d’annoncer des événements sur la façade vitrée de l’usine de filtration sur l’avenue du Centenaire à Salaberry-de-Valleyfield.
Des raisons liées à l’équité entre les organismes et à l’aspect architectural du bâtiment ont incité les élus municipaux à prendre cette décision.
Ainsi, l’organisation des Régates de Valleyfield a été forcée de démanteler la mosaïque qui, depuis 2012, donnait une visibilité quotidienne à l’événement motonautique par excellence en Amérique du Nord. Qu’il s’agisse des Régates, de Valspec qui désirait publiciser son 40e anniversaire d’existence à cet endroit ou des autres activités existantes, les gigantesques murales n’ont plus leur place sur les vitres de l’usine de filtration.
Le directeur général des Régates de Valleyfield, Michel Poirier, n’a pas caché sa déception à la suite de l’ordonnance émise par le conseil municipal. «C’est certain que les membres de l’organisation n’étaient pas contents. Cette image représentait bien Salaberry-de-Valleyfield et nous avons investi plus de 15 000 $ pour réaliser la mosaïque», a-t-il signifié.
«C’est triste de retirer quelque chose qui est encore beau. Le conseil de ville nous a dit que ce n’était pas exclusif à nous (l’emplacement) et qu’il voulait permettre aux autres organismes de s’afficher. Nous avons reçu une lettre et nous avons suivi les directives», relate Michel Poirier.
Les Régates de Valleyfield avaient obtenu la permission d’utiliser cette vitrine monumentale à compter de l’année 2012 afin de promouvoir l’édition trois quarts de siècle de l’événement à l’occasion du 75e anniversaire. Or, aucun protocole d’entente n’avait été signé et l’organisation des Régates a conservé cet immense panneau publicitaire, en ne modifiant que les dates, jusqu’à tout récemment.
Le portrait a changé quand le diffuseur culturel Valspec a voulu bénéficier des mêmes facilités pour faire la promotion de son 40e anniversaire de fondation. Les édiles municipaux ont pris connaissance de la demande et après discussions, il a été convenu de prohiber tout affichage à l’usine de filtration.
«Il nous a été recommandé par le Service des communications de la Ville de mettre fin à cette pratique. Le constat a été à l’effet que l’usine de filtration n’est pas un panneau publicitaire. La vision architecturale du bâtiment était de montrer ce qui se trouve à l’intérieur», a expliqué le maire Denis Lapointe.
Les élus municipaux ont voté sur la question de l’affichage et le «non» a été majoritaire. Le conseiller du district Champlain, Jean-Luc Pomerleau, a reconnu que les opinions ont été partagées et que la décision n’a pas été facile à prendre. Son collègue du district Nitro, Jean-Marc Rochon a rappelé que l’élaboration de la mosaïque a découlé d’une situation exceptionnelle pour un événement exceptionnel, en l’occurrence les 75e Régates. «Par mesure d’équité, il fallait se pencher sur le sujet et le conseil est arrivé à cette décision», devait clore le conseiller municipal.
