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L’agrile du frêne détecté à Valleyfield
le mercredi 20 juin 2018
Modifié à 13 h 42 min le 20 juin 2018
Salaberry-de-Valleyfield a procédé à l’abattage de quelques frênes récemment. L’un d’eux comprenait une larve d’agrile du frêne. Dans une ville ou on dénombre entre 5000 et 6000 arbres de ce type, on passe activement en mode prévention.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments a confirmé que la larve trouvée dans un frêne situé dans le secteur de l’Érablière en était une d’agrile. Une découverte qui concorde avec les rapports de Crivert qui mentionnaient une possible arrivée dans la région en 2018. Depuis deux ans, on retrouve cet insecte à La Prairie et Vaudreuil-Dorion.
Au courant de l’été, des accroche-portes seront distribués aux propriétaires qui ont un frêne sur leur terrain. À partir de la Politique de l’arbre, un recensement de la forêt urbaine a été fait et la distribution pourra donc être précise. Environ le quart des frênes se retrouvent dans les emprises municipales ou les espaces publics. Ce qui laisse entre 3500 et 4500 arbres à enquêter.
Deux recommandations seront effectuées aux propriétaires; traiter l’arbre à partir d’un vaccin ou l’abattre. «Il y aura une approche différente selon l’état de l’arbre, indique Magali Joube, agente aux communications. Un arbre jugé en santé ou remarquable, on va tout faire pour le protéger et prolonger sa vie. »
On estime à environ 150 $ par année le coût du vaccin qui protégerait le frêne de l’agrile.
Si l’arbre est affecté, l’idée sera de le maintenir dans la forêt urbaine qun moment, le temps de planter un arbre de remplacement, d’une essence différente, à proximité.
Les citoyens seront importants dans la stratégie municipale face au combat contre l’agrile du frêne indique Magali Joube. Parce qu’au-delà des possibles coûts financiers, il y a également le coût écologique à considérer. «On doit trouver un juste équilibre. Heureusement on a du temps devant nous pour prévenir. »
Utilisation de pesticides
À la fin de l’été 2016, Salaberry-de-Valleyfield avait injecté du TreeAzin à 66 arbres. Il s’agit d’un produit qui empêche l’alimentation et la mue des larves. Il s’agit d’un biopesticide qui possède un taux d’efficacité supérieur à 90 %.
À cet effet, la Ville pourrait assouplir sa règlementation concernant l’utilisation de pesticide explique Mme Joube. «Pour lutter contre la propagation, on doit utiliser des pesticides qui ne sont pas à faible émission, soutient-elle. La Ville pourrait une concession avec une autorisation spéciale pour des produits comme le TreeAzin pour sauver les frênes. »
L’insecte peut ravager un frêne en l’espace de quatre à six ans selon son diamètre.