L’ancien bar L’Alibi réduit en poussière
On peut dire que c’est une page d’histoire qui s’est écrite depuis jeudi dernier avec la démolition de l’édifice qui a abrité durant une cinquantaine d’années l’ancien bar L’Alibi.
L’immeuble qui était inoccupé depuis quelques années est passé sous le pic des démolisseurs afin de faire place à un futur édifice résidentiel-commercial de 24 logements qui occupera tout le côté ouest de la rue Nicholson, entre les rues Du Marché et Champlain.
Un développement qui s’inscrit dans le redéploiement du centre-ville préconisé par la Ville de Salaberry-de-Valleyfield.
Outre le bar L’Alibi, qui occupait depuis le début des années 70 le local ayant façade rue Du Marché, l’immeuble a également logé d’autres bars-discothèques, notamment La Terrasse, le Luxembourg, de même que le Studio 1, entre autres.
Quelques vestiges se trouvaient toujours à l'intérieur de l'ancien bar. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
Ces différents établissements ont vu se divertir des milliers de clients au fil des ans, tant de Valleyfield que de la région environnante.
Histoire de meurtre
Par ailleurs, le terrain localisé à l’intersection sud-ouest des rues Du Marché et Nicholson a longtemps été le site de l’ancien Hôtel Windsor. L’établissement construit vers 1882 a connu quelques propriétaires et existé jusqu’à ce qu’un incendie le détruise vers la fin des années 60.
Quelques photos de l'ancien Hôtel Windsor, à l,angle Du Marché et Nicholson. (Photo Gracieuseté SHGS - Donald Tremblay)
Cet hôtel était passé à l’histoire car il avait été le théâtre du meurtre d’Henri Laviolette le 22 septembre 1923.
Laviolette avait été atteint de deux balles tirées par Walter Muir, un jeune Américain de 24 ans, à la suite d’une dispute entourant les chiens de chasse de Laviolette.
L'histoire a fait la manchette des grands journaux de l'époque, notamment La Patrie. (Photo Gracieuseté SHGS - Donald Tremblay)
Muir avait ensuite été condamné à la pendaison au terme d’un long procès qui avait fait la manchette dans plusieurs grands quotidiens de l’époque. Il a été pendu le 11 juillet 1924 au petit matin dans la cour de la prison de Valleyfield.
Toujours est-il que, près de 100 ans plus tard, c’est un vaste espace déserté qui se dessine sur ces lieux et qui fera éventuellement place à d’autres bâtiments qui auront également leurs histoires, espérons-le, moins tragiques.
(Collaboration Donald Tremblay - SHGS)