L’Antichambre 12-17 est maintenant certifiée Auberge du cœur
Dominique Morin et l’intervenante et chef d’équipe, Rachel Turenne permettent aux jeunes qui se présentent à L’Antichambre 12-17 de faire de bons choix. (Photo : Journal Saint-François – Yanick Michaud)
Certifié lieu sécuritaire où les jeunes peuvent venir se réfugier et prendre de bonnes décisions, L’Antichambre 12-17 est officiellement devenue, depuis le 1er octobre, une Auberge du cœur.
« Depuis le 1er octobre officiellement. Ce regroupement national compte plus de 30 ressources d’hébergement jeunesse dans une dizaine de régions du Québec. Le regroupement des Auberges du cœur poursuit essentiellement quatre objectifs qui sont de défendre l’existence et l’autonomie des ressources communautaires d’hébergement pour adolescents et jeunes adultes en difficulté et sans-abri. D’agir comme porte-parole de ces jeunes sans-abris auprès des instances politiques, de favoriser entre les maisons, les jeunes et les partenaires des échanges sur les besoins des jeunes, ainsi que le fonctionnement, les projets collectifs et la pratique quotidienne, de même que promouvoir le développement des ressources additionnelles », explique Dominique Morin, directrice générale de L’Antichambre 12-17 du Suroît.
Des missions à remplir
L’Antichambre 12-17 qui a ouvert ses portes le 5 mai 2014 offre ainsi un service de première ligne d’hébergement avec suivi psychosocial adapté aux besoins et à la réalité des jeunes âgés entre 12 et 17 ans qui vivent des situations de précarité ou d’itinérance.
« Nous avons la possibilité d’accueillir huit jeunes en temps normal, mais six avec les restrictions sanitaires. Nous avons aussi un lit de crise. Nous travaillons à prévenir les facteurs de décrochage chez les jeunes. Les fugues, la santé mentale, les jeunes qui sont victimes d’un milieu difficile, défavorisé ou pauvre », lance la directrice générale.
De devenir une Auberge du cœur est un objectif qui est fixé depuis plus d’un an. « C’est un sceau de qualité. On a la force du groupe pour défendre les intérêts et les droits des jeunes. Pour nous représenter auprès des différentes instances gouvernementales. Ça permet aussi le partage d’expertise entre ressources, la formation pour les gestionnaires et les intervenants de même qu’un accès privilégié à de l’information scientifique de pointe en termes de prévention de l’itinérance jeunesse », dit celle qui est à la tête d’un groupe d’une dizaine d’employés. Ils peuvent accueillir les jeunes 24 heures par jour, sept jours sur sept.
« Nous sommes ici pour permettre aux jeunes de pouvoir reprendre du pouvoir sur leur vie. De faire de bons choix. Nous sommes ici pour leur permettre de ventiler de prendre soin d’eux. Ils peuvent fuguer pendant une heure ou plusieurs jours, ils sont en sécurité ici. Nous prenons soin d’eux », conclut Dominique Morin qui pourra se permettre de travailler sur d’autres projets à long terme.