Opinion
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L’aréna de la rue Bissonnette

le samedi 15 mai 2021
Modifié à 15 h 51 min le 12 mai 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Quand la glace installée au parc Horace-Viau fondait, on installait nos buts quelques mètres plus loin. Dans la courbe de la rue Bissonnette, près de la maison des frères Boyer. On divisait les équipes en lançant les bâtons de chaque côté. Une dizaine de gars. On jouait avec passion. Je me pensais Brett Hull et je dégainais mon lancer partout. Assez souvent dans le but. Mais parfois on récupérait la balle sur les terrains des voisins. Dans une zone auto-proclamée «hors-jeu». Sinon, peu de pauses durant nos matchs. Seulement le temps de laisser passer les quelques voitures qui passaient. Encore aujourd’hui, je trouve ça beau une game comme dans mon bon vieux temps. https://www.youtube.com/watch?v=U5NhBx4FyB0 Valleyfield a récemment annoncé avoir rejoint le projet «Dans ma rue, on joue!» Différents critères entourent l’initiative jusqu’à l’obtention d’une autorisation communautaire/municipale. Dommage d’en arriver à un programme municipal, avec de la paperasse, pour jouer juste au bout de son domicile. Ce qui m’a quand même estomaqué. Remarquez, loin de moi inciter notre belle jeunesse à s’installer sur Mgr-Langlois. Ou tout autre boulevard ou artère principale. La cohabitation dans le respect, ça se peut. Lorsqu’un véhicule approche, on arrête la partie, cède le passage et on reprend ensuite le jeu L’idée est de laisser les enfants être des enfants. S’amuser dans les limites de ce qui est possible. Sans être obligé de demander la permission à chaque fois. Pas que je vois un frein dans l’initiative à laquelle se joint la Ville. Il est important de faciliter les jeunes à considérer de saines habitudes de vie. À bouger plus. La rue est souvent un endroit accessible, et surtout à proximité, pour s’aérer les poumons. Un terrain de jeu qui offre milles possibilités. La place pour fraterniser avec les voisins. Oui, au jeu libre dans le respect. Il faut permettre aux Cole Caufield des sous-sol de vivre la frénésie d’un but gagnant en prolongation sur la rue Bissonnette