L’art du déneigement d’après-tempête
Il est tombé quelque 74 centimètres de neige sur Salaberry-de-Valleyfield du 13 au 17 février, l’équivalent de ce qu’on a reçu sur toute l’année précédente. Les opérations de déneigement en subissent les contrecoups et exigent la contribution de tous, comme nous avons pu le constater.
Les opérations de chargement de la neige allaient bon train lors de notre passage au centre-ville mardi en début de nuit. Depuis quelques jours, une cinquantaine d’employés municipaux affectés au déneigement étaient à l’œuvre.
«Dès le week-end, 100% de nos équipes ont répondu à l’appel, compte tenu des fortes quantités de neige reçues à ce moment-là, indique Audrey St-Aubin, conseillère en communication de la Ville. C’est sans compter les équipes d’Ali Excavation, affectées dans les secteurs autres que celui du centre-ville.
Au total c’est près de 400 km de rues, 155 km de trottoirs, 60 sites (stationnements et espaces publics), 1500 bornes d’incendie et une vingtaine d’abribus qui doivent être déneigés; une opération qui, dans ce cas-ci, risquaient de s’étendre sur plus d’une semaine.
Incidemment, les activités sont concentrées durant la soirée et la nuit, particulièrement au centre-ville, où l’achalandage journalier rend le déplacement des équipements difficile.
La Ville dispose d’une centaine d’équipements pour déneiger son territoire. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
Les opérations se déroulent en priorisant certains secteurs, à commencer par les artères prioritaires (rues Victoria, Alexandre, Grande-Île, Maden etc.), puis les rues collectrices aux quartiers et finalement les rues de quartiers.
Les quantités de neige enregistrées et les forts vents qui sévissaient ont toutefois forcé les équipes à s’adapter et s’attarder à certains endroits problématiques. Par exemple, dans le secteur de La Baie, les rafales de vent avaient totalement bloqué la rue Du Lac, près du parc des Hirondelles, ce qui a requis des efforts ponctuels.
Une fois les opérations de déblaiement entamées, on passe aux opérations de chargement de la neige. Une opération réglée au quart-de-tour, où les souffleuses et camions bennes font la danse dans un va-et-vient régulier avec le site de dépôt à neige, accessible via la rue Daoust.
Par mesure de sécurité, le chargement est supervisé par un employé qui précède la souffleuse, pour éviter que des objets, voire des êtres vivants, soient absorbés par l’engin.
Il va sans dire que le déneigement s’avère souvent plus périlleux dans les quartiers anciens, où les rues sont étroites. C’est pourquoi la Ville demande la collaboration des citoyens afin de dégager le plus possible les espaces à déneiger.
La Ville de Salaberry-de-Valleyfield a réservé une enveloppe budgétaire de 5,8 M$ cette année pour le déneigement. On ignore toujours si celui-ci sera suffisant pour assurer la totalité des opérations cet hiver.