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L’Association pour la sauvegarde du lac Saint-François préoccupée par la qualité de l’eau

le vendredi 18 février 2022
Modifié à 10 h 19 min le 18 février 2022
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Richard Laurence, président de l’Association pour la sauvegarde du lac Saint-François. (Photo - Facebook)

L’Association pour la sauvegarde du lac Saint-François (ASLSF) a analysé la qualité de l’eau sur la rive sud entre Dundee et Saint-Stanislas-de-Kostka au cours de l’été. Le constat est préliminaire, mais néanmoins préoccupant. 

Pour une raison inconnue, la présence de contaminants tels les coliformes a été anormalement élevée au mois d’octobre. Les concentrations de E. coli ont aussi dépassé les niveaux sécuritaires dans des sites de baignade au cours de l’été.

Le phosphore demeure le contaminant en plus grande quantité dans le plan d’eau. Plus sur les rives qu’au centre du lac. Le phosphore engendre une prolifération de plantes aquatiques si bien que son apport doit être limité dans les cours d’eau.

L’indice de qualité des bandes riveraines varie de faible à très faible tout au long de la portion analysée.

En contrepartie, la sècheresse estivale semble avoir transporté moins de contaminants vers les cours d’eau et les rives du lac. En ce qui a trait aux pesticides, les analyses ont aussi démontré peu de dépassement des critères pour la protection de la vie aquatique.

Seul le chlotianidine a dépassé ce seuil (4 échantillons sur 15 dans la rivière La Guerre et 1 échantillon sur 15 dans la rivière Saint-Louis). Ce pesticide est de la famille des néonicotinoïdes, dont une nouvelle règlementation devrait provoquer une diminution de son utilisation.

L’ASLSF a procédé à ce travail avec le Comité ZIP du Haut-Saint-Laurent et le ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changement climatiques. On aimerait procéder à de nouvelles analyses cet été pour valider certains résultats. Ce qui permettrait d’identifier les correctifs nécessaires. Le financement devrait toutefois être plus important en raison des coûts élevés de laboratoire. 

«De nombreux autres enjeux préoccupent nos membres : l’état des systèmes septiques en rive du lac, les apports des cours d’eau autres que la rivière La Guerre (sédiments, phosphore, etc.) ou le niveau de pesticides en rive du lac (d’origine agricole et résidentielle), informe Richard Laurence, président de l’ASLSF. Nous demeurons à l’écoute de nos membres pour identifier et prioriser ces enjeux et d’autres. »

La qualité de l’eau des rivières préoccupe les membres, mais aussi les citoyens riverains et les usagers. L’Association invite d’ailleurs les gens intéressés par la protection de l’environnement à se joindre à lui comme membre, bénévole ou administrateur. 

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