Depuis un quart de siècle, Nancy Leduc récolte les médailles. L’athlète de Salaberry-de-Valleyfield excelle en athlétisme et en raquette.
Si certains collectionnent des gommes à effacer, d’autres des timbres, Nancy Leduc, elle, ce sont des médailles. Sa collection en comprend 133, toutes remportées dans le cadre des Olympiques spéciaux. Ceci est une grande fierté pour la Campivallensienne qui pratique ses disciplines avec les Monarques de Châteauguay.
Avec un palmarès de quatre records provinciaux, de sept participations aux Olympiques spéciaux nationaux, de deux participations aux mondiaux, sans compter sa dizaine de participations lors des Olympiques spéciaux dans la province, Nancy Leduc est un exemple de détermination et de joie de vivre.
«Avant tout, je fais du sport, car si je ne bouge pas je vais devenir folle, explique Nancy Leduc. J’ai commencé en 1991 en jouant aux quilles. Par la suite j’ai débuté la course à pied. Je vais courir jusqu’à ce que je ne sois plus capable. J’aime vraiment cela. L’hiver, je fais de la raquette.»
Cours Nancy cours
Afin d’obtenir du succès en piste, Nancy Leduc s’entraine trois fois par semaine. «L’été c’est du maintien, souligne-t-elle. C’est pour garder la forme. Dès septembre, l’entrainement devient plus intense. Les séances se déroulent sous la supervision d’un thérapeute et d’un professeur de course à pied. Pour ma part, je dois faire attention de ne pas me blesser. Je me suis déjà déchiré un ligament dans le genou gauche.»
«Même si je m’entraîne dur, je le fais pour le plaisir avant tout, confie celle qui occupe un emploi au IGA Lacas à Salaberry-de-Valleyfield depuis six ans. Cette année, je me suis fixé un objectif. Je veux courir le 5 km. Je dois me dépasser, car le mois dernier, j’ai couru le 3 km et j’avais vraiment hâte de finir», lance à la blague celle qui souffre d’une déficience intellectuelle légère, d’épilepsie tonico-clonique, de dyslexie et de dystonie focale aux mains.
Briser l’isolement
Encore plus important que les médailles, Nancy Leduc confirme qu’elle s’est fait beaucoup d’amis en étant une athlète des Olympiques spéciaux. «Lorsque je suis allée aux mondiaux en Autriche en février dernier, je me suis ennuyée de mes amis, assure Nancy Leduc. C’est long deux semaines. Une chance que mes parents étaient avec moi. Dans les Monarques, je me suis fait des amis. Nous sommes les meilleurs.»
Le sport a eu un effet positif dans la vie de Nancy Leduc. En plus de lui permettre de rencontrer des gens et de voyager partout sur le globe, sa condition médicale s’est grandement améliorée. «Avant de faire du sport, j’avais besoin de Ventolin. J’en prenais souvent. Désormais, c’est terminé. J’en n’utilise plus. Le sport, ça met en forme» conclut l’athlète émérite.
