La réfection des berges en bordure de la baie Saint-François en lien avec l’avenir du centre-ville campivallensien a été au cœur des discussions lors d’une réunion de consultation tenue, mardi dernier, où on retrouvait des gens d’affaires et des décideurs locaux.

Ian Blanchet, du Service d’ingénierie de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, a expliqué la nature des travaux qui devraient être réalisés afin de freiner l’érosion, la dégradation et l’instabilité des berges qui ceinture la baie et par le fait même, le parc Cauchon, la Pointe-aux-Anglais, le parc Delpha-Sauvé, le vieux canal, la Marina Valleyfield et le parc Marcil.

La rencontre a aussi permis aux gens présents de s’exprimer sur l’exploitation des plans d’eau au centre-ville en lien avec l’avenir des commerçants.

Le maire Denis Lapointe s’est dit conscient que plusieurs magasins ont fermé leurs portes ces dernières années et que des actions devaient être posées rapidement. «Il faut développer d’autres projets», a-t-il signifié.

Il a ajouté que la problématique du stationnement au centre-ville était toujours à l’étude et que «le dossier n’était pas mort».

En ce qui a trait au réaménagement du marché public dans l’ancien poste de police, il a mentionné qu’une démarche concrète allait être annoncée en septembre. Une décision est attendue en ce sens par le conseil municipal.

«Centre-ville en danger»

Une ancienne commerçante du centre-ville, Lisette Lalonde, déplore que les attentes envers la réouverture du vieux canal de Beauharnois ne se soient pas matérialisées comme prévues.

Plusieurs personnes prévoyaient une revitalisation économique de la rue Victoria depuis l’ouverture du vieux canal à la navigation en 2006. Or, depuis dix ans, mis à part l’aménagement de condos luxueux, le volet commercial n’a jamais cessé de péricliter avec la fermeture de plusieurs commerces.

«Le centre-ville est en danger, il n’y a pas de relève. Il faut aller chercher des projets et bonifier certains autres. Je vois la Ville comme un facilitateur à ce moment-là», exprime Mme Lalonde.

Par contre, Linda Boyer, de l’entreprise Béton Brunet, a fait remarquer que le nautisme à Salaberry-de-Valleyfield est en ascension et que la Ville devrait davantage miser sur ce fort attrait touristique, surtout auprès des Ontariens.

«La Marina de Valleyfield n’est pas connue. Pourtant, il y a des magasins et des restos à proximité. Le centre-ville a besoin d’un coup de fraîcheur», a-t-elle affirmé.

Dans la même veine, le député provincial Guy Leclair a précisé que l’entrée pour les bateaux dans le chenal de la baie Saint-François devra être améliorée puisque celle-ci est considérée comme étant très dangereuse.

Par ailleurs, la demande pour le vélo s’avère en forte croissance si l’on se fie à Marie-Jacynthe Roberge, directrice générale de Tourisme Suroît. «Les touristes adorent venir à Valleyfield pour le vélo. Avec la réfection des berges de la baie, la signalisation touristique et commerciale sera bien importante, de même que la sécurité des piétons, des cyclistes et des gens en bateau».

Finalement, l’homme d’affaires Michel Choinière soutient qu’il y a un sentiment d’urgence présentement pour ramener les gens de l’extérieur à faire leurs achats à Valleyfield. Avec la fin des travaux au pont Mgr Langlois prévue pour le mois d’octobre, un comité a été mis sur pied afin de rapatrier les consommateurs à magasiner dans la ville campivallensienne.