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Le bon «Karma» de Rémi Beauvillain

le mercredi 03 juillet 2024
Modifié à 16 h 20 min le 03 juillet 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

En une semaine, Rémi Beauvillain aura été associé à trois embarcations. À un certain moment, on croyait même qu’il serait absent aux Régates de Valleyfield. Finalement, le Karma est bon pour le Français d’origine. 

Une fois les Régates de Brockville terminée, Beauvillain a rompu son entente pour piloter le S-102 Général C de François Jolicoeur. Par la même occasion, on apprenait qu’il prendrait les rênes du bateau qui sera laissé libre par Marc Lalonde à la fin de la saison.

Mais entre les deux, le vide. Jusqu’à tant que les amis de Rémi lui permettent de poursuivre son rêve. D’autant plus que ses parents viendront de la France pour y assister.

«C'est Derek Anderson qui a pris la décision de me prêter son embarcation, a laissé savoir Beauvillain. L'équipe du F-77 Charette Racing [Guillaume Charette, Denys Charette, Derek Demers] et du S-25 Canadian Tire [Derek Anderson et Vincent Laberge] ont laissé leurs priorités de côté pour travailler sur le bateau et faire en sorte que tout soit prêt pour que je puisse prendre le départ à Valleyfield. Ça m'a énormément touché ce geste de solidarité en urgence.»

L’équipe du F-757 Canada Girl, Daniel Allaire et Yan Beaupré en tête, a aussi accepté de prêter des pièces.

Le bateau portera le nom du S-91 Karma. Il sera présent à Valleyfield et des pourparlers sont en cours pour poursuivre le reste de la saison. Rémi Beauvillain remercie aussi la HRL et son bureau de direction pour leur confiance et leur professionnalisme. 

Rémi Beauvillain peut participer à ses premières Régates de Valleyfield grâce au support de nombreux amis, dont Denys et Guillaume Charette, Derek et Dominic Demers ainsi que Derek Anderson. (Photo : Gracieuseté)  

Impressionné par le sport

Beauvillain n’avait jamais eu de contact avec de sports motorisés avant d’accepter de s’asseoir dans un cockpit. La fille du champion Norm Ensbury, Kim, l’a entraîné dans cet univers et il est rapidement tombé en amour.
«Quand je me suis lancé là-dedans, c’était un peu de l’inconnu, a-t-il avoué. Puis en montant dans le bateau, je me suis senti à l’aise dans l’eau.»

Il ne veut rien précipiter, lui qui en est à ses premiers tours autour des bouées. Après un début de saison ardu, il entrevoit l’avenir avec optimisme. «Je me dis à entraînement difficile, guerre facile.»

Réseaux sociaux

Celui qui a évolué comme hockeyeur se dit très compétitif. Il a tenté de présenter l’ampleur de l’événement de l’autre côté de l’Atlantique, mais selon Beauvillain, les Régates de Valleyfield, il faut les voir pour les comprendre. D’où son plaisir à être actif sur les plateformes telles TikTok ou Instagram pour afficher sa passion.

Pour la sclérose en plaques

Rémi Beauvillain s’est associé à la Société canadienne de la sclérose en plaques. Une cause qui lui tient à cœur et à laquelle il a contribué dans un ancien emploi. «C’est une maladie que je connais bien, on l’a étudié un petit peu en France, a-t-il expliqué. J’ai des proches qui ont été touchés. C’est aussi une maladie pour laquelle il n’y a pas de remède.»  

Beau ou vilain ?

Difficile de passer à côté du nom assez évocateur du pilote pour lui demander comment il sera sur l’eau. «Ça va être un mélange des deux, a-t-il rigolé. Ça serait pas mal ça pour faire un bon mélange.»