En tournée pré-électorale dans le comté de Salaberry-Suroît mercredi dernier, le chef du Bloc Québécois, Mario Beaulieu, a dit miser sur le travail de terrain pour aller chercher une majorité de comtés au Québec.

«Notre but est d’être très présent sur le terrain, d’aller à la rencontre de la population. Le rôle du Bloc est d’expliquer ce qui se fait à Ottawa avec l’argent que les Québécois y envoient en taxes et dont ils ne profitent pas, dit-il. Le NPD n’a pas livré la marchandise, que ce soit pour les contrats accordés aux chantiers navals, ou encore au prêt accordé par Ottawa à Terre-Neuve, dont le développement hydroélectrique vient en compétition avec le Québec.»

Accompagné par l’unique candidate à l’investiture du comté, l’ex-députée Claude DeBellefeuille, M. Beaulieu dit avoir effectué des visites «très intéressantes», notamment à Beauharnois, où baigne le navire Kathryn Spirit depuis quelques années.

«L’histoire du Kathryn Spirit démontre l’inefficacité du NPD à mobiliser les intervenants de la région et les autres députés autour d’un tel enjeu environnemental», dit-il.

Mais c’est le dossier des pipelines pétroliers présents dans le secteur Soulanges qu’entend prioriser le Bloc, a précisé Claude DeBellefeuille. Ma priorité sera de rencontrer les maires concernés car j’ai constaté que ce problème préoccupait grandement les gens, alors que la région constitue la porte d’entrée du pétrole de l’ouest au Québec.»

À cet égard, Mario Beaulieu affirme que le chef néo-démocrate «parle des deux côtés de la bouche», selon qu’il appuie le projet Énergie Est au Canadian Club de Toronto ou qu’il adopte un ton plus mitigé à Rimouski.

Le chef du Bloc s’est également entretenu longuement avec le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Denis Lapointe, sur des enjeux comme le pôle logistique de transport et le projet d’expansion du port de Valleyfield, pour lequel la Ville attend une contribution du fédéral.

Sur la question des infrastructures, le Bloc propose d’ailleurs une formule par laquelle le fédéral assumerait 50 % des coûts des projets, Québec 35 % et les municipalités 15 %, au lieu de la formule 3 fois un tiers.  «Les municipalités se voient confier de plus en plus de responsabilités, mais leur assiette fiscale n’augmente pas», déplore Mario Beaulieu.

Une cinquantaine de militants du comté sont venus à sa rencontre lors d’un 5 à 7 tenu à Valleyfield.