Francis Collin, répondant politique pour Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), dénonce la coupure de service dans les soins psychologiques destinés aux patients traités pour des cancers et des maladies chroniques.

Québec impose à la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Ouest de procéder à la compression de 4,7 M$ pour 2016-2017. Comme chaque direction est libre de ses décisions, celle du (CISSS) de la Montérégie-Ouest a choisi de supprimer trois postes de psychologue, soit deux affectés au territoire des Jardins de Roussillon et un à l’Hôpital du Suroît.

«Nous avons appris la décision à la dernière minute, s’indigne Francis Collin. Les gens ont appris à 24 heures d’avis qu’ils perdaient leur emploi. C’est inadmissible comme prise de décision.»

Pour le répondant politique, il est évident que ces coupures ne sont que le début d’une longue liste. «Il y a une vingtaine de directions, assure-t-il. Chacune ira de son annonce. Le pire c’est que ce sont des coupures qui touchent directement les patients. Ce sont des gens vulnérables, qui traversent sans doute la pire épreuve de leur vie. Ils vont perdre les services psychologiques dont ils ont pourtant un grand besoin.»

Dorénavant, les patients seront dirigés vers les services en santé mentale des CLSC. «Ils vont rencontrer des travailleurs sociaux. Pourtant, il peut arriver que ces gens développent des pensées suicidaires. Leur offrir un soutien professionnel n’est pas un luxe», explique M. Collin.

Cette coupure budgétaire survient au même moment où Québec annonce un réinvestissement en santé de 100 M$ pour l’année en cours et de 300 M$ pour les années subséquentes. «Le gouvernement se garde bien de mentionner ce qui a dû être sacrifié pour dégager les surplus budgétaires qui lui permettent d’annoncer des réinvestissements de 300 M$ en soutien à domicile, en hébergement et en santé mentale dans les prochaines années. C’est étrange d’annoncer des réinvestissements alors que l’on parle de coupures», constate-t-il.