Le CISSSMO veut donner vie à ses services de sage-femmes
Le Centre de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) souhaite embaucher quatre sage-femmes. Une étape vers l’implantation de nouveaux services et la mise sur pied d’une Maison des naissances à Salaberry-de-Valleyfield.
Les sage-femmes assurent le suivi de grossesse, l’accouchement et de la période postnatale pour la mère et l’enfant. Ces professionnelles rattachées à un ordre exercent en Maison des naissances ou au sein d’un service rattaché à un établissement de santé ou services sociaux.
La responsable de ce service, Cynthia Perreault, travaille déjà depuis près de deux ans à l’implantation de ce service sur le territoire. «Nous sommes à l’étape 1, soit de partir les services dans des locaux temporaires et de procéder à l’embauche de quatre sage-femmes, a-t-elle confirmé. Au départ, nous aurons aussi besoin de quatre aides natales à temps partiel et une agente administrative.»
Sans préciser le lieu exact, Mme Perreault a indiqué que cette offre alternative à l’hôpital pour donner naissance se situera à Salaberry-de-Valleyfield. L’embauche des quatre sage-femmes déterminera le moment où la pratique pourra démarrer. Or, le métier de sage-femme est aussi frappé par une pénurie de main-d’œuvre.
À terme, lorsque les services auront pris leur erre d’aller, on prévoit que 400 suivis pourront être réalisés par les 10 sage-femmes, les quelque 5 à 7 aides natales et les deux agentes administratives.
Le budget d’implantation n’est pas fixé, tout comme les locaux. On évalue toujours la meilleure option entre une construction neuve ou l’installer dans un bâtiment déjà existant.
«Nous sommes très emballés par le développement de ces nouveaux services, poursuit Mme Perreault. Nous sommes nourris par un comité de 10 parents qui est lui-même relié et en contact avec 120 familles. Nous le faisons vraiment en collaboration avec la communauté. »
Les intervenants au CISSSMO sont ouverts et offrent une collaboration au projet. «C’est une belle offre complémentaire, témoigne Jade St-Jean, conseillère-cadre aux communications externes, relations médias et ministérielles. Nous souhaitons être présents pour les mamans et leur donner le choix d’accoucher à la Maison des naissances ou dans un hôpital. D’autres CISSS à proximité offrent les services et on sent un désir. De l’installer à Salaberry-de-Valleyfield, c’est naturel.»
Des services désirés
Les services de sage-femmes sont en plein essor au Québec. Le Suroît n’échappe pas à la tendance. Un sondage réalisé l’an dernier indiquait qu’il y avait plus de gens intéressés que ce que les services pourraient offrir durant leur première année.
La profession de sage-femme est encadrée par un règlement. Chaque travailleur a suivi une formation universitaire, laquelle comprend des notions obstétricales et de réanimation néonatale avancée. «La sage-femme est formée avec un regard sur le processus de la grossesse, explique Mme Perreault. Pour que celle-ci se déroule dans la normalité. Nous considérons que la femme a tout en elle pour mener à terme une grossesse et mettre au monde un enfant. L’angle est dans le soutien du processus.»
Presque toutes les futures mères peuvent profiter de ces services. Seule une condition médicale peut disqualifier certaines femmes.
Les statistiques démontrent que le quart des suivis faits par les sage-femmes nécessite un transfert à une équipe médicale. Pour différentes raisons telles une hypertension ou que le poupon se présente par le siège.
Malgré tout, le taux de césarienne chez les clientes de sage-femmes se situe à 10 %. «La majorité des transferts sont non urgents, explique Cynthia Perreault. C’est parce que nous nous retrouvons dans du gris et nous cherchons diverses options.»