Le défilé de la Saint-Jean-Baptiste pour faire sourire les enfants

L’engouement de la parade de la Saint-Jean-Baptiste du 24 juin dans les rues de Salaberry-de-Valleyfield ne s’estompe pas. Une tradition plus que centenaire qui n’est pas près d’arrêter. Tant que les enfants seront en grand nombre pour sourire au défilé.

«Il s’agit d’un événement rassembleur, une tradition qui existe depuis plus de 100 ans, a laissé savoir Michel Bougie, président des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste du diocèse de Salaberry-de-Valleyfield. Quand on voit les beaux sourires des enfants, on se dit qu’on ne peut pas les laisser tomber.»

Plusieurs villes ont abandonné l’activité au fil des ans. Si bien que le défilé au cœur de Salaberry-de-Valleyfield capte l’attention des divers groupes. «On est à peu près le seul qui reste avec des corps de musique, a-t-il continué. Ils ont de la misère à se trouver des endroits. Ils courent après nous pour s’intégrer.»

Si bien qu’il y aura davantage de fanfares cette année, en provenance de divers endroits dans la province. Plus de chars allégoriques seront aussi du cortège qui suit toujours le même trajet. 

Le point de départ, à 18 h, est toujours à proximité du parc Salaberry, emprunte l’artère principale du même nom pour bifurquer sur les rues des Érables, Hébert, Buntin, Maden, le boulevard du Havre, Alexandre, du Centenaire pour arrêter sa route dans le secteur de ce qui était naguère le marché public.

Métissé serré

Le thème retenu cette année est celui de la famille. Un mot au sens large qui parle autant des proches, mais des collègues de travail, des coéquipiers sportifs, etc.

Le maire Miguel Lemieux a pris la balle au bond pour parler d’intégration des nouveaux arrivants. «Il y a de plus en plus d’immigration à Salaberry-de-Valleyfield, a-t-il observé. J’ai rencontré des Camerounais cette semaine qui me demandaient comment s’intégrer à la communauté. Je leur ai répondu de se mêler à nous. La Fête nationale sera la première ici pour des centaines d’immigrants qui auront un contact avec une manifestation culturelle.»

Rodolphe Demers, attaché politique de la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, a abondé dans le même sens, laissant savoir que ces nouveaux arrivants avaient pris la difficile décision de quitter leur chez eux pour venir s’intégrer au Québec.

Claude Reid, député de Beauharnois représenté lors du point de presse par Sylvain Leblanc, a rappelé l’aspect festif de la fête et de l’importance qu’il ajoutait à la valeur de la famille.

Frisé et courageux

Le petit Saint-Jean-Baptiste sera interprété cette année par Logan Plouffe. Le maire Miguel Lemieux a salué la décision du garçon originaire de Grande-Île. «Ça prend du courage, a-t-il évoqué. Je suis frisé et j’ai eu des demandes pour l’interpréter de 3 à 10 ans, mais je n’ai pas eu le courage.»