Le génie mis en valeur au Cégep de Valleyfield

Les travaux d’agrandissements au Cégep de Valleyfield annoncés en mai dernier iront de l’avant dans les prochaines semaines. Le département de génie mécanique et le tout nouveau de génie civil profiteront d’installations modernes et adéquates pour leur enseignement. 

Le coût total du projet est estimé à 18 M $, dont 10 M $ proviennent du gouvernement du Québec. La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a constaté sur place vendredi que les besoins en génie étaient importants.

«C’est un immense contraste avec ici [Le Café Chez Rose où l’annonce a eu lieu], a-t-elle lancé. On a visité les locaux et les étudiants sont à l’étroit. Ça va faire du bien de déménager les labos dans des endroits modernes et adaptés.»

Le département de Génie mécanique est logé au sous-sol de l’aile G depuis le feu qui a détruit leur espace en 1971. Sa relocalisation dans un endroit adéquat a souvent été évoquée, mais ne s’est jamais concrétisée. 

«Il y a peut-être eu un oubli historique du Cégep, a avancé Marc Rémillard, directeur général du Cégep. Mais on retrouve des gens débrouillards en génie mécanique et ils se sont accommodés des locaux.»

Le projet se situera sur la portion ouest du campus du centre-ville. Deux blocs distincts, mais rattachés, se grefferont au bâtiment actuel. La coopérative étudiante trouvera une place de choix dans un nouveau bloc.

C’est le premier agrandissement à être réalisé au Cégep depuis celui fait pour les gymnases il y a plusieurs décennies.

Le chantier s’échelonnera sur une période de 10 à 14 mois. Les premiers appels d’offres devraient être réalisés le mois prochain.

Un programme en demande

Jean-François Lalonde, coordonnateur du département voit l’annonce de vendredi comme un grand jour pour le programme. «C’est incroyable, a-t-il affirmé. On va pouvoir réorganiser nos installations et mettre en valeur nos machines.»

Depuis plusieurs années, le manque de hauteur des locaux limite l’achat de technologie pour contribuer à mettre en pratique la théorie apprise en classe.

Deux cohortes, 60 étudiants, sont accueillies actuellement chaque année. Les taux de placement en stage ou en entreprise sont à 100 %. «On reçoit des appels toutes les semaines, a poursuivi l’enseignant. On a même un cours pour les étudiants qui ne trouveraient pas de stage; ça fait deux ans que nous ne l’offrons pas parce qu’il n’y a pas d’étudiants.»

La capacité du programme est de 90 étudiants. 

Génie mécanique est à l'étroit, au sous-sol de l'aile G, depuis le feu qui a ravagé une partie du Cégep dans les années 70. (Photo Archives : Gracieuseté Cégep de Valleyfield)

Génie civil

Le nouveau programme de génie civil est toujours en élaboration et déjà deux personnes ont été embauchées pour élaborer le cursus scolaire. 

Il s’agira du premier ajout de programmes depuis la technique juridique et celle en inhalothérapie. 

Le député Claude Reid voit dans ces annonces une confirmation que la Montérégie vit un élan dynamique et prospère.

«Le programme de génie civil devient une carte de visite importante pour le Cégep, a indiqué l’élu de Beauharnois. Quant à celui de génie mécanique, il a tout en main pour partir sur de nouvelles bases. »

L'annonce de la ministre Pascale Déry (troisième à partie de la gauche) a été accueillie avec joie par les députés Claude Reid, Carole Mallette et Marilyne Picard, ainsi que par Marc Rémillard et Julie Dunn, directeur général et vice-président du Cégep de Valleyfield. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)