Pour Jérémie Jacob, l’aventure de Big Brother : Le Piège a commencé sur une supercherie. Comme la «cible» de la saison, Jacob, les comédiens recrutés pour cette première édition ont eux aussi été victimes d’un mensonge savamment orchestré. Convaincus de participer à une expérience d’improvisation intitulée Le camp, ils ignoraient complètement qu’ils mettaient plutôt le pied dans un dérivé de la populaire téléréalité animée par Marie-Mai.
«Si tu veux savoir, on s’est fait mentir nous aussi», lance Jérémie Jacob en riant lorsqu’on lui demande pourquoi il a accepté de participer à l’émission. Et pour cause: tout le processus de sélection reposait sur un scénario inventé. Les participants croyaient auditionner pour un huis clos de 21 jours centré sur l’improvisation. Le concept était sensiblement le même: douze comédiens enfermés dans une maison truffée de caméras, livrés à leur créativité.
Mais au moment de la première réunion de production, tout a basculé. «Ils nous ont dit: comment vous réagiriez si on vous annonçait que tout ça est un mensonge?» se souvient Jérémie. C’est à cet instant qu’ils ont appris la vérité : Le camp n’existait pas. Ils participeraient plutôt à Big Brother: Le Piège, une téléréalité où l’un d’eux serait dupé… sous l’œil du public. Une première pour ce concept télévisuel québécois.
Un choc et beaucoup de fous rires
Sur le moment, c’est l’incrédulité totale. «Tout le monde est tombé sur le cul», raconte l’acteur originaire de Valleyfield. Pourtant, loin de se rebeller, la troupe a embarqué avec enthousiasme. «On avait, en revanche, les mêmes questions que les téléspectateurs d’aujourd’hui: comment cette personne-là pourra-t-elle refaire confiance après?»
Leur cible, Jacob, est malgré tout devenu un ami proche de plusieurs d’entre eux, dont Jérémie lui-même. «Il est venu à mon mariage, on est restés très liés.»
Quand l’impro touche aux peurs les plus profondes
Pour ces comédiens, l’expérience a pris des airs de laboratoire psychologique. Sans le savoir, chacun a dû incarner une version amplifiée de ses propres insécurités.
«Presque tous les défis de personnage touchaient nos plus grandes peurs», confie Jérémie. Lui devait jouer «le tata qui pue» — «et c’est vraiment mes deux angoisses dans la vie!» ajoute l’humoriste en riant.
Une fine ligne entre réalité et fiction
Pour ne pas se perdre dans leurs mensonges, les participants devaient rester proches de leur vraie vie. Ils ont conservé leur vrai prénom et certains éléments de leur biographie. «C’était un peu comme pour les policiers undercover», illustre Jérémie. «On gardait nos racines pour éviter de s’emmêler dans nos histoires.»
Si Big Brother : Le Piège repose sur le mensonge, c’est peut-être la sincérité de ses joueurs qui en fait la force. «On s’est découverts pour vrai après le tournage», confie Jérémie. «Jacob nous disait: “OK, je découvre enfin la vraie personne derrière le personnage.”»
Jérémie Jacob poursuit son périple dans Les Armes, à TVA, et on pourra également le voir prochainement dans Alerte.

J’adore ! Le concept de l’émission, le comédien et l’article. Merci.