Culture
Dans le rétroviseur

Le photographe Euclide Sicotte, un homme aux multiples talents !

Il y a 3 heures
Modifié à 15 h 33 min le 18 avril 2025
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La Prairie, entre 1945 et 1969. Archives nationales à Montréal, fonds Euclide Sicotte (P927, S1, D23, P2). Photo : Cicot.

Dans le rétroviseur

Une collaboration spéciale de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ)

Par Marie-Pierre Nault, archiviste à Bibliothèque et Archives nationales du Québec

 

Euclide Sicotte, né à La Prairie, a été à la fois prêtre séculier, professeur de sciences, voyageur, musicien, auteur, inventeur, conférencier, abbé, curé et photographe.

Il a fait son cours classique au Collège de Montréal, puis a été ordonné prêtre en 1926. Il a également été maître surveillant, ainsi que professeur de mathématiques au même collège, puis y est devenu professeur de sciences physiques et naturelles en 1931. 

En 1934, il a inventé un instrument d’astronomie fort utile, inscrit au Répertoire du patrimoine culturel du Québec : le cherche-étoiles. De plus, il a publié un manuel scolaire de physique. Entre temps, il a étudié le dessin à l’École des beaux-arts de Montréal. Par la suite, il a étudié la musique, le piano et l’orgue. Il a, à cette époque, composé des accompagnements de chants grégoriens à l’orgue. Il a également donné des cours de musique. De 1950 jusqu’à son décès en 1969, il s’est consacré à la vocation sacerdotale, ainsi qu’aux voyages.

Parmi ses nombreux domaines d’intérêt, Euclide Sicotte s’est découvert une passion pour la photographie. Certains de ses clichés, signés Cicot, ont été publiés dans des périodiques, des journaux et des manuels scolaires. 

Ses quelque 10 078 photographies (créées entre 1945 et 1969) sont conservées aux Archives nationales à Montréal.
Les photographies documentent plusieurs localités et villages québécois. Le fonds expose l’intérêt du photographe pour les paysages bucoliques, les installations portuaires et l’architecture urbaine et rurale. La présence d’étudiants, familles et ouvriers, draveurs et pêcheurs affairés nous renseigne sur les mœurs et coutumes ayant forgé le tissu social du Québec. Vous pouvez notamment regarder 900 de ses photographies d’Expo 67 en ligne sur le site Web de BAnQ.

Voici quelques exemples de photographies de son patelin natal, La Prairie, tirées d’un dossier thématique où on voit également plusieurs bâtiments, dont la caserne de pompiers, l'église et l'hôtel Roméo Picard. On y voit également des chevaux et le déneigement d’une route. Les autres photographies présentes ici illustrent Beauharnois et Chambly.

Prolongez le plaisir de la découverte! Poursuivez votre exploration et profitez d’une foule de ressources en ligne gratuites à banq.qc.ca.
 


La Prairie, entre 1945 et 1969. Archives nationales à Montréal, fonds Euclide Sicotte (P927, S1, D23, P6). Photo : Cicot.

La Prairie, entre 1945 et 1969. Archives nationales à Montréal, fonds Euclide Sicotte (P927, S1, D23, P2). Photo : Cicot.

Beauharnois, vers 1945. Archives nationales à Montréal, fonds Euclide Sicotte (P927, S1, D2, P2). Photo : Cicot.

Chambly, vers 1950. Archives nationales à Montréal, fonds Euclide Sicotte (P927, S1, D4). Photo : Cicot.