Le tapis rose de Catherine Beauchamp
Le parcours entrepreneurial inspirant d'une Campivallensienne a été partagé par une centaine de femmes réunies au chalet du parc Delpha-Sauvé, mercredi, alors que Catherine Beauchamp a raconté son histoire lors d'une activité caritative au profit d'un organisme local à caractère féministe.
De Salaberry-de-Valleyfield au Festival de Cannes en passant par l'école Frédéric-Girard, le Collège Bourget, l'Université Laval et un cheminement de carrière qui l'a amené à emprunter une diversité d'avenues professionnelles, cette femme audacieuse a trouvé sa voie dans les nouveaux médias.
Il y a 8 ans, Catherine Beauchamp a fondé son entreprise de webtélé en présentant sur la toile des entrevues inédites avec des artistes du 7e art. Son émission, «Le tapis rose de Catherine», lui a permis d'interviewer les grands noms du cinéma québécois et d'ailleurs. Sharon Stone, Tom Hanks, Bradley Cooper et Xavier Dolan, entre autres, ont répondu à ses questions, que ce soit à Montréal, Cannes ou Toronto.
Son succès lui a valu d'être récompensée de deux prix Gémeaux et la chroniqueuse Nathalie Petrowski a tracé son portrait dans le quotidien La Presse lors de la journée de la femme du 8 mars 2011. Elle faisait d'ailleurs partie des 25 femmes de l'année selon le Magazine Châtelaine.
Au cours des derniers mois, Catherine est devenue une véritable porteuse du «Girl Power» au Québec, encourageant la promotion du travail des femmes et des arts en général. Rencontrée par Le Journal Saint-François avant de s'adresser aux membres du Conseil des Relations d'Affaires des Femmes du Suroît (CRAFS), elle s'est dite honorée de prononcer une conférence dans son patelin.
«Ça se tramait depuis deux ans et c'est finalement arrivé. Valleyfield, c'est encore chez moi. J'ai grandi ici et j'y reviens fréquemment sur le bord de l'eau dans le secteur de la Baie où habite ma famille», de signifier la fille de Pierre Beauchamp, ingénieur accompli de la firme EXP (anciennement LBCD).
Catherine a d'ailleurs occupé un emploi au sein de l'entreprise présidée par son père avant d'œuvrer dans le domaine du marketing pendant 6 ans. «J'ai réalisé que ce n'était pas vraiment une chose que je voulais faire dans la vie et j'ai suivi un cours en radio/télévision», mentionne celle qui a animé ses premières émissions sur les ondes de la station CIBL. «J'ai préféré ensuite un produit plus durable et j'ai créé mon "show" de webtélé.»
«Le Tapis rose de Catherine» a proposé des interviews sous un nouvel angle, sur les plateaux de tournage et lors des premières de films. L'émission axée sur le fait féminin lui a valu de multiples nominations au Gala des prix Gémeaux, au Festival international de télévision sur l'Internet en France et aux «Canadian new medias awards». Un projet spécial, «180 sur le Tapis rose de Catherine», s'est attiré les éloges du milieu artistique. On pouvait y voir 13 capsules de 180 secondes qui présentaient 13 artisans du cinéma selon un archétype qui leur était collé.
Aujourd'hui, avec sa populaire émission et ses interventions à la radio du 98,5 FM, Catherine Beauchamp est comblée au plan professionnel. Son passage à la tribune du CRAFS a généré des bénéfices de 2 500 $ qui seront remis au Centre D'Main de femmes.