Le port du chandail rose est à l’honneur ces jours-ci par les constables spéciaux du palais de justice de Valleyfield. C’est un des moyens de pression pris par le Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec (SCSGQ) afin de dénoncer l’absence de négociations dans la convention collective échue depuis 2015.
Difficile de ne pas remarquer les constables puisque le chandail qui est porté sous leur gilet pare-balle est de couleur fluorescent. Pour le président du SCSGQ, Franck Perales, le but est de permettre aux constables spéciaux de démontrer leur mécontentement.
«L’ancienne convention collective s’est terminée le 31 mars 2015, fait valoir M. Perales. Depuis ce temps, nous avons eu 18 rencontres avec l’employeur, mais elles n’ont rien donné. On souhaite pouvoir retourner à la table des négociations, mais le gouvernement ne démontre pas de coopération.»
Le président du SCSGQ assure que les 350 constables qu’il représente sont toujours aussi efficaces même s’ils ne portent pas l’uniforme conventionnel. «C’est notre seul moyen de revendication, mentionne-t-il. Nous n’avons pas le droit à la grève ni de faire du ralentissement dans notre travail.»
À Longueuil deux juges ont décidé d’interdire l’entrée dans la salle de cour aux constables puisqu’ils portaient le chandail rose. «La grande majorité de la magistrature accepte. Il est évident que les juges ne peuvent pas nous appuyer puisqu’ils ont un devoir de réserve. Cependant, interdire l’accès à une salle de cour est l’équivalent de prendre la partie de l’employeur», relate Franck Perales.
Au palais de justice de Valleyfield, cinq constables spéciaux assurent la sécurité quotidiennement.
