Les Coteaux contrainte d’imposer des compteurs d’eau à une quarantaine de citoyens

Des compteurs d'eau seront installés à 60 résidences ainsi qu'aux institutions, commerces et industries de Les Coteaux d'ici au 1er septembre. (Photo : pixabay)
La municipalité de Les Coteaux devra obliger 47 résidences à se munir d’un compteur d’eau. Une mesure imposée par le gouvernement et reliée à l’obtention de subventions pour des travaux d’infrastructures. Une situation dénoncée par le maire Sylvain Brazeau lors de la dernière séance du conseil.
Le bilan de consommation s’est amélioré au fil des ans. En 2021, le constat était une utilisation de 281 litres annuellement par résidence. Un résultat qui ne correspond toutefois pas à la cible gouvernementale.
Québec impose donc l’installation de compteurs d’eau dans les institutions, les commerces et les industries, de même qu’à 60 résidences d’ici au 1er septembre.
Or, les volontaires ont été peu nombreux. À peine 13 selon ce qui a été permis d’apprendre. En plus, le gouvernement souhaite avoir différents types de résidences pour recueillir un échantillon conforme.
Si bien que le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), de concert avec la Municipalité, a réalisé un échantillonnage aléatoire.
Le vote a été demandé lors de la séance. Avec un résultat de 4 contre 2, le règlement a été adopté. Outre le maire, le conseiller François Deschamps a voté en défaveur de son adoption.
Le plus bas soumissionnaire pour les compteurs d’eau se situe à 248 437,92$ plus taxes applicables. L'entreprise Plomberie Lecompte fournira et installera les compteurs d'eau à antenne cellulaire dans la municipalité.
Payer de plus en plus pour en obtenir de moins en moins
Sylvain Brazeau s’est adressé à l’assemblée pour expliquer sa position.
Il a laissé savoir que de ne pas respecter les demandes minimales de Québec pourrait affecter les montants de subventions, qui pourraient être accordées lors de futurs travaux d’infrastructures municipales.
Le maire a notamment nommé diverses sources, comme le Programme d’infrastructures d’eau potable (PRIMEAU) duquel les municipalités dépendent beaucoup et qui, selon lui, semblent manquer de fonds.
Il est bien d’accord que la municipalité fasse sa part pour la protection des ressources et de l’environnement. En contrepartie, il veut aussi protéger ses citoyens de l’impact financier associé à ces mesures.
«Ce que je n’aime pas c’est que l’on paie de plus en plus cher pour tout et que l’on obtient de moins en moins, a dit M. Brazeau devant ses citoyens le 17 mars. Voilà maintenant que la tendance est à l’imposition de normes ou restrictions auxquelles nous devrons, semble-t-il nous faire dans le but de protéger l’avenir.»
Il implore le gouvernement à mieux soutenir financièrement les municipalités de petite taille comme celle de Les Coteaux lorsque des obligations de la sorte s’imposent.
Des travaux à venir
Les Coteaux a dressé un plan d’actions sur un horizon de 10 ans en 2023. Pour l’année en cours et jusqu’en 2033, 12 chantiers sont identifiés.
Beaucoup concernent la séparation du réseau unitaire, mais on constate aussi des travaux d’amélioration, des nouveaux émissaires ou l’augmentation de la capacité au poste Lippé. Des factures qui atteignent parfois quelques millions.
Un plan d’actions qui est cependant sujet à des modifications, et ce annuellement, en fonction de nouvelles informations qui auraient pu être découvertes en cours d’années, des orientations du conseil, de même que des subventions disponibles, laisse savoir la directrice générale, Pamela Nantel.