Les élèves de l’école Sacré-Cœur ont transformé un vieux mur de béton en murale collective. Ils ont tous pris le pinceau pour réaliser une œuvre qui les ressemblent.
«Les élèves sont contents, a expliqué l’enseignante et instigatrice du projet, Christine Lajeunesse. Ils ont d’abord fait un dessin dans lequel ils pratiquaient une activité qu’ils aiment. Mario Bérubé [artiste muraliste], a ensuite fait le croquis. »
Le mur de béton délimite l’entrée extérieure de l’école à partir de la rue Alphonse-Desjardins. La classe de Mme Lajeunesse est orientée vers ce mur qui présentait une murale sombre et pas très joyeuse. «Ça va faire du bien, résume-t-elle. L’automne dernier, il y a eu un peu de vandalisme dans la cour d’école. Le fait que tous les élèves ont participé va sûrement jouer sur l’attachement des jeunes à leur environnement scolaire. »
Par petits groupes, les élèves ont écouté les conseils du peintre muraliste pour réaliser l’œuvre. Pendant quatre jours, ils se sont succédés aux pinceaux et aux éponges pour créer la murale. «Ils veulent tous en faire plus et resteraient ici toute la journée je pense», a indiqué le peintre muraliste Mario Bérubé.
Depuis 15 ans, l’artiste-muraliste, formé en architecture et désormais enseignant, dirige ces médiations culturelles avec des jeunes. La murale peinte à l’école primaire de Valleyfield se veut son seul projet cette année.
«Le thème de départ était les quatre saisons, explique Mario Bérubé. Je me suis inspiré de la pente dans le mur pour l’hiver avec le ski. Les défauts dans le mur ont été intégrés à l’automne pour faire un orage. Je suis aussi parti de leurs propositions. J’y ait noté beaucoup de sports et d’eau. »
L’artiste prend plaisir à développer ce type de projet d’envergure avec les enfants. «Pour plusieurs d’entre eux, il s’agit d’un premier contact avec la peinture, indique-t-il. Le défi est de leur montrer les étapes avec la superposition des couches ou l’effet de perspective. Je les informe aussi sur la façon de faire les couleurs. »
