Les élus questionnés sur les inondations à l’assemblée de conseil

Comme il fallait s’y attendre, plusieurs citoyens se sont présentés à l’assemblée du conseil municipal de Salaberry-de-Valleyfield le mardi 20 août pour questionner les élus au sujet des inondations survenues 11 jours plus tôt.

Il a notamment été question de l’entretien des conduites d’égout, alors que des citoyens se sont informés pour savoir si un programme d’entretien était en force afin de prévenir de telles situations. «Quand l’ordinaire est bien fait, l’extraordinaire devient moins pénible», a illustré Bernard Leclair, un citoyen du secteur La Baie.

Le maire Miguel Lemieux et la directrice générale Manon Bernard ont indiqué qu’un cureur était régulièrement à l’action dans différents secteurs du territoire, des opérations de rinçage sont effectuées et qu’on répond aux requêtes touchant des problèmes précis.

D’autres citoyens ont questionné les élus quant au plan d’urgence mis en place lorsque les niveaux d’eau ont gonflé en quelques heures le 9 août. Selon M. Lemieux, de l’information a été publiée la veille sur le site web de la Ville et des équipes supplémentaires avaient été prévues aux travaux publics. «Au plus fort des averses 20 000 personnes appelaient en même temps, c’est normal qu’on n’aie pas pu répondre à tout le monde», a-t-il noté.

Par ailleurs, un bénévole de la Croix-Rouge, André Dumas, a signalé un problème de communication survenu au plus fort de la crise, alors que son équipe était prête à répondre. Des vérifications doivent être faite à cet égard, a convenu le maire, en rappelant néanmoins que des équipes effectuaient des vérifications de porte à porte dans les différents secteurs pour s’assurer que personne n’était en danger.

Par ailleurs, le conseiller du district Saint-Timothée, Normand Amesse, a soulevé la question des barrages d’Hydro-Québec qui ont continué à retenir les eaux, même au plus fort des averses. Il a aussi indiqué que le niveau de la rivière dans Saint-Charles, au cœur du village, avait presque dépassé la limite de débordement.

Opération nettoyage

Le maire Miguel Lemieux a rappelé en levée d’assemblée que cet épisode climatique était la plus grosse catastrophe subie à Salaberry-de-Valleyfield depuis la crise du verglas de 1998.

Il en a profité pour féliciter les équipes municipales qui ont été à pied d’œuvre depuis une dizaine de jours pour venir en aide aux sinistrés. Il a demandé la compréhension et la collaboration de tous, tout en déplorant le laxisme de certains propriétaires d’immeubles à logements à répondre à leurs locataires sinistrés.

En date du mercredi 21 août, les opérations de ramassage de déchets dans les rues de la ville allaient bon train, alors que plus de 450 tonnes de débris ont déjà été ramassées. Selon le maire, c’est le rythme de la capacité des sites de transbordement qui demeure le principal enjeu. «Nous ne pouvons pas ramasser plus vite que ce que le site peut absorber», dit-il. 

Aussi, lors des collectes ordinaires, les bacs noirs seront ramassés exceptionnellement, même s’ils contiennent des matériaux de construction.