VIDÉO - Les femmes pourront continuer d’accoucher à l’Hôpital du Suroît
La mobilisation pour préserver les services à l’Hôpital du Suroît peut crier victoire. Les efforts ont atteint leur cible alors que 8 des 10 services menacés d’être délocalisés resteront à l’établissement de soin de santé de Salaberry-de-Valleyfield.
«On a eu l’annonce lors d’une rencontre avec Philippe Gribeauval [PDG du Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest] qui parlait des grandes orientations du nouvel plan clinique organisationnel, a indiqué Édith Gariépy, directrice générale de la corporation de développement communautaire de Beauharnois-Salaberry. Il a pris le temps de nous présenter un tableau de la desserte des services dans lequel on voyait que la majeure partie des services restait.»
L’échographie transoesophagienne, qui se réalise seulement 32 fois au Suroît et l’ophtalmologie, désormais offert en clinique externe, quitteront l’Hôpital du Suroît.
Le mouvement de mobilisation, initié d’abord pour le maintien du Centre mère-enfant avant la pandémie, a donc réalisé un tour de force.
«Yves Masse [l’ancien PDG du CISSSMO], n’a pas su comprendre les besoins de la population, a poursuivi Mme Gariépy. Je me souviens d’une rencontre avec lui et d’autres chefs de services. On leur expliquait que la région était l’une de celles où il y avait le plus de naissances de bébés de petit poids. On se faisait répondre : "qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse.»
Les services conservés répondent à des besoins pour les populations les plus vulnérables, à savoir les femmes, les enfants et les aînés. La porte-parole a ajouté que ces populations vivaient avec des barrières de langue ou géographique. Des soins de qualité offerts avec proximité et accessibilité ont une valeur inestimable pour la population concernée par le grand territoire du Suroît.
Le Comité a multiplié les sorties publiques, récolté 7000 noms sur une pétition et fait de nombreuses représentations auprès d’instances. La mobilisation a réuni les acteurs communautaires, municipaux et les gens d’affaires dans un but commun. Le Comité a d’ailleurs parlé de la victoire de tous dans ses remerciements. Le député Claude Reid a abondé dans le même sens. «La collectivité doit travailler ensemble pour la pérennité de l’Hôpital, a-t-il signifié. On poussait tous dans la même direction dans ce dossier.»
Continuons le combat
Le Comité se transforme désormais en une vigie. Il aura comme mandat d’établir les priorités parmi les nombreux enjeux qui subsistent. Parmi ceux-ci, Beauharnois qui n’a plus de service de prélèvement, Sainte-Martine qui demande un point de services, les services de gynécologie qui sont disparus de Salaberry-de-Valleyfield et le plan de gouvernance du ministre de la Santé.
Annie Poirier, directrice adjointe aux affaires corporatives et partenariats au CISSSMO, était heureuse du dénouement. Elle a rappelé l’investissement de plus de 200 M $ qui va être fait pour moderniser l’Hôpital.
«Les partenariats, je souhaite les développer avec vous, a-t-elle lancé. On a commencé à jaser avec les gens de la communauté. On aura des comités de travail, des communications franches entre nous. J’ai bien senti que vous aviez à cœur le bien-être de la population et nous aussi.»