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Les femmes unies pour le maintien du Centre mère-enfant à Valleyfield
le vendredi 23 octobre 2020
Modifié à 14 h 54 min le 23 octobre 2020
Le comité Sauvons le Centre mère-enfant manifestait vendredi devant les bureaux de Claude Reid. Plusieurs dizaines de citoyens appuyaient bruyamment trois organismes dont leur mission est d'aider les femmes, qui allaient discuter avec le député de Beauharnois.
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«On va à la rencontre de M. Reid pour lui demander au moins de ramener les services pour nos enfants et nos femmes, a dit Édith Gariépy, porte-parole du comité. On sait qu'ils sont le tissu humain, le tissu social qui compose notre avenir. »
Des représentantes des organismes l'Accueil pour Elle, D'Main de Femmes et de CALACS La Vigie ont pu exprimer les conséquences du déménagement du centre mère-enfant, et des services complémentaires de natalité, au futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges.
«Ça s'est bien passé, on a senti qu'il y avait de l'ouverture, a indiqué Marie-Claude Gareau, directrice générale de l'Accueil pour Elle. Il nous demande de travailler en collaboration. On va lui fournir des statistiques sur les conséquences physiques et psychologiques du transfert des services à Vaudreuil-Dorion. »
L'organisme a hébergé 82 femmes et 70 enfants l'an dernier. Sans oublier les 129 femmes reçues en externe. Plusieurs d'entres elles ont connu la violence et nécessitent des services de proximité en pédiatrie, gynécologie et pour les accouchements. Mme Gareau a indiqué que les femmes qui se dirigeaient vers sa ressource vivaient en situation de précarité. Dans une proportion de 89 %, elles connaissent la pauvreté et l'isolement. Dans un pourcentage élevé (80 %), elles vivent des problématiques de santé mentale qui peuvent inclure des troubles psychosomatiques et de l'abus de substances, des conséquences de la violence vécue à cause de leur conjoint. Des éléments qui sont assez pour que leur sécurité soit compromise.
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[caption id="attachment_90378" align="alignright" width="444"] Karine Gagné, coordonnatrice de CALACS La Vigie, a expliqué les effets de la violence sexuelle sur les femmes enceintes au député.[/caption]
Karine Gagné, coordonnatrice au Centre d'Aide et de Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuel (CALACS) La Vigie, a pour sa part présenté la réalité des femmes victimes de violence sexuelle. «Il y a des enjeux gynécologique et de suivi de grossesse, a-t-elle expliqué. Le sentiment de perte de contrôle de leur corps est amplifié. Pour les femmes du Haut-Saint-Laurent, que l'hôpital puisse se retrouver à 1 h de route peut ajouter à leur anxiété. Sans oublier l'appréhension de la douleur à l'accouchement. »
Elle dit avoir obtenu une bonne écoute du député. «La santé des femmes ne devrait pas être une question politique, a-t-elle lancé. Lui [Claude Reid], me parle de perte d'emploi. Oui, les deux sont très importants. Mais l'accessibilité à des services de santé de proximité c'est un déterminant de la santé. »
[caption id="attachment_90379" align="alignleft" width="444"] Vanessa Richer du Centre D'Main de Femmes avec Édith Gariépy, porte-parole du comité Sauvons le centre mère-enfant de l'Hôpital du Suroît, lors de leur rencontre avec le député vendredi matin.[/caption]
Le Centre D'Main de Femmes est venue rappeler au député que la pauvreté est un problème de société qui est surtout vécue par les femmes. «Les femmes aînées auront de la difficulté à se rendre dans une autre ville pour recevoir des soins en gynécologie ou pour des tests de cancer, a martelé Vanesse Richer, intervenante communautaire. Parmi les éléments sociaux de la santé, le plus important est la proximité des services. Encore une fois, c'est la population la plus vulnérable qui va perdre dans ce déménagement. »
Malgré la pandémie, la pétition, parrainée par Claude Reid, a déjà récolté plus de 5000 signatures. La date butoir pour y apposer son nom est le 14 novembre. Plus de 34 résolutions, dont 12 du milieu municipal, appuient le mouvement de Sauvons le centre mère-enfant.
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