Contrairement aux prétentions d’un échevin qui se retirera au terme du présent mandat, il y avait plus de 15 personnes au second étage de l’hôtel de ville pour assurer l’avenir des jeunes joueurs de baseball lors de la séance mensuelle du Conseil municipal de Salaberry-de-Valleyfield, mardi dernier.
En fait, les chaises n’étaient assez nombreuses pour asseoir les quelque 80 Campivallensiens, jeunes et adultes, qui se sont déplacés par un temps de fortes pluies pour démontrer leur mécontentement concernant la situation du baseball mineur.
Le président de l’Association du baseball amateur de Valleyfield, Viateur Sauvé est allé au bâton afin de forcer les élus municipaux à s’engager pour le maintien du magnifique stade Roland-Boyer du parc Delpha-Sauvé et l’amélioration des conditions dans lesquelles évoluent les joueurs de balle. Le message du porte-parole a été clair et percutant: cette icône sportive, telle que décrite par le maire Denis Lapointe, doit être préservée à tout jamais.
«Nous sommes ici ce soir pour demander au conseil de s’engager à ce que le parc Sauvé soit accessible à tous, en particulier aux jeunes qui pratiquent le baseball via le stade Roland-Boyer, inauguré en 1963 par des citoyens de l’époque», a exprimé M. Sauvé, lors de la période de questions destinée au public à l’assemblée du mois d’août.
«Nous avons tenu plusieurs tournois canadiens de la Petite Ligue au parc Delpha-Sauvé, dont celui de 2014. A plusieurs reprises, il a été déclaré site exceptionnel. Il faut le protéger à tout prix», exige le président de l’ABAV. «Les grands-parents et les parents veulent que leur petit-fils et leurs enfants vivent des moments de grande joie tout comme eux au stade Roland-Boyer.»
M. Sauvé dit espérer que les déclarations faites au «Journal Saint-François» par le maire Denis Lapointe, à l’effet que ce joyau de l’histoire sportive locale doit être sauvegardé à tout jamais, viennent du fond du cœur. Il souhaite que le prochain maire ait la même vision en lien avec l’évolution du parc Delpha-Sauvé.
«Le stade Roland-Boyer doit demeurer là où les fondateurs l’ont érigé. Nous veillerons à ce qu’il reste là», a martelé M. Sauvé. Le maire Denis Lapointe a certifié qu’il tiendra sa promesse et les membres du conseil semblaient du même avis que le premier magistrat.
Non-disponibilité
Non seulement le président de l’ABAV a mis les cartes sur table au sujet de la survie du stade Roland-Boyer, il a réclamé une plus grande accessibilité aux terrains de baseball des parcs Marcil et Delpha-Sauvé.
Selon les chiffres fournis aux édiles municipaux, le stade Roland-Boyer n’est pas disponible pour les équipes de baseball 31 jours au cours de l’été en raison de la tenue d’événements et festivals tels que: Relais pour la vie (3-4 juin), Festi-Bières (7 au 11 juin), Fêtes de la Saint-Jean (22 au 24 juin), Régates, (5 au 18 juillet), Triathlon Valleyfield (19-20 août) et Artéfact (23 au 27 août).
«On nous reproche de ne pas l’utiliser assez, mais on n’a pas le droit d’y aller. Donnez-nous le terrain 7 jours par semaine et vous allez voir…», de lancer M. Sauvé. Quant à l’entretien du terrain qui avait été rénové au coût approximatif de 70 000 $ en 2014, le président affirme qu’il laisse à désirer.
«Le gazon est très long et des pissenlits poussent dans le « diamond ». Parfois, des joueurs cherchent la balle dans le trèfle. C’est comme du foin, c’est ça de long. Nous avions un match quand le terrain nous a été remis après les Régates. Quand j’ai vu que le gazon ne serait pas coupé en temps, je suis allé chercher ma tondeuse et j’ai fait le travail moi-même», a relaté Viateur Sauvé, qui a été chaudement applaudi par les gens de baseball.
