CENTRES SPORTIFS. Plus important organisme à but non lucratif (OBNL) au Québec, les Centres sportifs de Salaberry-de-Valleyfield poursuivent leur mission de gérer les trois arénas du territoire en tant qu’entité indépendante.
Le président du conseil d’administration, Martin Lacroix a tenu à apporter certaines précisions concernant la vocation et le statut des Centres sportifs lors d’une entrevue accordée au «Journal Saint-François». Interrogé à propos des rumeurs de fermeture d’un aréna qui ont pimenté la dernière campagne électorale, le président a été très clair dans ses propos : «Les Centre sportifs n’appartiennent pas à la Ville, qui est représentée sur le C.A. sans avoir le droit de vote. La Ville est un partenaire de l’organisme», de spécifier Martin Lacroix.
Rappelant que des bénévoles ont orchestré la construction du Centre civique de la rue Marquette, inauguré en 1982, et de l’aréna de Saint-Timothée, qui a ouvert ses portes en 1983, le président a insisté sur le caractère autonome de l’organisation. «Les gens ne connaissent pas notre réalité. Si les citoyens ont des plaintes à formuler, ils n’ont qu’à communiquer avec les Centres sportifs. Il est arrivé qu’un problème nous a été signalé 3 mois après le dépôt d’une plainte. On doit être mis au courant des problématiques», explique M. Lacroix.
Le président mentionne que le retard de paiement des taxes municipales pour l’aréna Salaberry s’est avéré «la première goutte d’eau» qui a fait naître des rumeurs de fermeture potentielle d’un aréna. Une somme de 600 000 $ était à l’enjeu alors que l’évaluation municipale de l’amphithéâtre de la rue Nicholson est passée de 6 millions $ à 12 millions $ à la suite des travaux de rénovation de l’aréna. Le compte de taxes a augmenté en conséquence pour atteindre la somme de 132 000 $ comparativement à une facture de 46 000 $ avant les investissements estimés à 13 millions $.
«Nous avons fait un virage à 180 degrés pour rectifier la situation financière. Les coûts d’opération ont été réduits et les tâches redéfinies au sein du personnel. On compte maintenant 27 employés, dont seulement trois qui étaient avec nous il y a deux ans», de signifier M. Lacroix. «Nous sommes en processus de règlement pour l’arrérage des taxes municipales et le budget montre un équilibre financier. Nous allons même dégager un léger surplus cette année», assure le président.

Les Centres sportifs ont embauché un consultant dans le domaine des arénas, Guy Brisebois, pour faire des projections sur une période de 5 ans. Le directeur général par intérim sera en poste jusqu’à la fin de l’année. Sylvain St-Onge a pour sa part introduit une nouvelle vision en tant que superviseur des opérations. «Le dynamisme de Sylvain est contagieux. Il a l’organisation à cœur. Quant aux employés, ils sont maintenant rémunérés selon une échelle salariale bien établie», précise le président.
Soulignant que les transactions immobilières sont en hausse de 70% dans la région, Martin Lacroix affirme le nombre important de nouveaux arrivants aura des répercussions sur la location des heures de glace. «Je connais des familles qui ont choisi de s’établir à Beauharnois parce que l’école secondaire des Patriotes à cause du hockey scolaire. Il faudra diversifier notre offre pour inclure éventuellement un tel programme à Valleyfield», prévoit l’agent immobilier de profession.
Mario Hébert, directeur au conseil d’administration des Centres sportifs, croit de son côté que l’événementiel sera exploité davantage dans les prochaines années. Spectacles de musique, expositions, cirques et concours d’obéissance canine sont au nombre des activités qui devraient occuper les cases-horaire des arénas campivallensiens.
