Des membres du Syndicat des Métallos (FTQ) ont manifesté bruyamment devant le lieu de l’assemblée générale annuelle des actionnaires de Glencore, mercredi, à Cham en Suisse.
La présidente de la section locale 6486, Manon Castonguay, et le représentant syndical, Luc Julien sont par la suite entrés pour assister à la réunion. Des procurations d’actionnaires leur ont permis de prendre la parole et de poser des questions.
«Nous voulons que les actionnaires puissent comprendre les enjeux du conflit. On se questionne sur les motifs qui poussent Glencore à faire perdurer le conflit de travail», a fait valoir Manon Castonguay. «Nous réitérons une fois de plus que nous sommes prêts à discuter de moyens pour récupérer les sommes en jeu autrement qu’en puisant dans le régime de retraite», renchérit la présidente syndicale.
Mme Castonguay déplore que la Fonds de revenu Noranda et Glencore font la sourde oreille. «Les actionnaires doivent être informés. Après tout, ils ont leur mot à dire pour que l’affinerie reprenne réellement ses opérations», affirme-t-elle.
La manifestation à l’assemblée des actionnaires était organisée par des syndicats alliés des Métallos, soit le Syndicat UNIA suisse et le Syndicat mondial IndustriALL. «Cette manifestation visait à dénoncer l’absence de négociations sérieuses pour dénouer la grève qui perdure depuis le 12 février dernier à l’affinerie de zinc de Salaberry-de-Valleyfield», devait rappeler Mme Castonguay.
Le représentant syndical Luc Julien a invité les actionnaires du Fonds de revenu Noranda et de Glencore à exiger davantage une ouverture d’esprit dans les négociations. «Ce sont des emplois durs physiquement à des températures souvent élevées, en présence de nombreux contaminants. Cette tendance des multinationales à presser le citron des conditions de travail est dépassée. Les travailleurs doivent être considérés comme des partenaires essentiels. Ils doivent pouvoir garder les acquis gagnés de hautes luttes par les générations passées et obtenir un bon contrat de travail», croit-il.
Le Syndicat des Métallos affirme que des rapports d’inspection ont révélé à deux reprises que la direction de CEZinc n’aurait pas respecté les lois québécoises interdisant le recours à des travailleurs de remplacement. Les 371 employés syndiqués sont en grève depuis trois mois et demi pour préserver leur régime de retraite dans son intégralité.
