Une mobilisation organisée par l’APTS s’est déroulée devant l’Hôpital du Suroît le jeudi 3 novembre. Celle-ci avait pour but de permettre aux technologistes de faire connaître leur mécontentement envers le projet Optilab et par la même occasion d’informer la population des inquiétudes des professionnels.
Les technologistes ainsi que des membres de l’APTS ont bravé la pluie en manifestant pacifiquement à l’intersection des rues Salaberry et Saint-Thomas à Salaberry-de-Valleyfield. Pour le technologiste médical Mathieu Leclerc, le risque d’erreurs reliées au projet Optilab est trop important.
«Au laboratoire de l’Hôpital du Suroît, nous procédons à près de 3 millions d’analyses annuellement. C’est évident qu’il y aura des erreurs avec le projet Optilab. De plus, il y a les cas que nous ne pouvons pas prévoir. Parfois, le taux de survie d’un patient est rattaché avec la rapidité d’analyse. Dorénavant, les prélèvements parcourront 100 kilomètres pour être traités. C’est inacceptable.»
Des 54 personnes formées en technologie médicale qui oeuvrent au laboratoire de l’Hôpital du Suroît, certains ont déjà fait part de leur intention de quitter la profession lorsqu’ils seront dans l’obligation de se rendre à Greenfield Park pour travailler. «Ce sont des gens d’ici qui vont devoir faire 3 heures de route chaque jour pour se rendre à leur lieu de travail, souligne Francis Collin, répondant politique de l’APTS en Montérégie. Le ministre Barrette nous dit d’essayer afin de voir les points positifs d’Optilab. Au départ, il disait que ce projet permettrait des économies de 100 M$ et maintenant, il est rendu à 75 M$ et on sait très bien que ça va encore baisser.»
Le projet Optilab est une vaste réorganisation québécoise des laboratoires de biologie médicale. En Montérégie, c’est l’Hôpital Charles-Le Moyne qui analysera les prélèvements et spécimens provenant des huit centres hospitaliers.
À l’Hôpital du Suroît, 70 % des spécimens prendront la direction de l’Hôpital Charles-Le Moyne pour être analysés.
