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Une longue année de transition pour Élisabeth Boutin

le jeudi 23 août 2018
Modifié à 13 h 17 min le 23 août 2018
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Élisabeth Boutin admet d’emblée que sa plus récente saison de triathlon n’a vraiment pas été à la hauteur de ses attentes. « Ça ne va pas comme je l’aurais pensé. J’ai vécu un changement d’entraîneur, mais surtout j’ai subi une première vraie blessure sérieuse à la fin de la dernière année et ça a hypothéqué ma saison actuelle. J’ai eu une fracture de stress à un pied et ça a forcé un lent départ. Mais c’est un nouvel apprentissage pour moi et ça se replace tranquillement », explique la triathlonienne originaire des Cèdres. Si les triathloniens se trouvent maintenant vers la fin de la saison, l’athlète de 23 ans n’a couru que huit fois, comparativement à des saisons de 15 ou 16 courses importantes dans le passé. « Cette fin de semaine, je serai à CAMTRI à Montréal, mais par exemple, la semaine dernière, même si je me sentais bien, la course a été annulée à Kelowna en raison des feux de forêt et de la mauvaise qualité de l’air. Il reste les Coupes du Monde, vers le début octobre et je voudrais en faire quelques-unes », indique celle qui étudie maintenant à l’UQÀM. De nombreux déplacements Sa blessure n’a pas empêché Élisabeth Boutin de démontrer la même hargne dont elle fait preuve depuis le début de sa carrière. « À l’automne, j’ai commencé mes études ici, mais en janvier j’ai amorcé des cours à distance parce que je m’entraînais à Scottsdale, à Phoenix, en Arizona, puis à Victoria en Colombie-Britannique. Je me suis même déplacé en Europe, mais c’est à Victoria que je me sens le mieux. C’est le meilleur emplacement, les installations sont impeccables », explique l’étudiante en administration qui se dirige éventuellement vers les communications et le marketing à l’issue de son baccalauréat. « Ma blessure m’a permis de me recentrer et d’en apprendre plus sur moi. J’ai écrit un blogue que j’ai intitulé une année de transition et ça me permet de prendre une chose à la fois. Je focus plus facilement et ça m’aide », dit celle qui a pris goût à l’écriture de cette manière. [caption id="attachment_52055" align="alignnone" width="521"] L’Institut national du sport à Victoria représente l’endroit idéal pour sa préparation aux yeux d’Élisabeth Boutin, photographiée par son entraîneur Marc-Antoine Christin, un autre triathlonien originaire de la région.[/caption] Un grand objectif Mais sa carrière professionnelle devra attendre puisque la triathlonienne prend le dessus. Elle vise les Olympiques de 2024 alors qu’elle aura près de 28 ou 29 ans. « Mes objectifs demeurent élevés. Cette année je visais les Championnats du Monde, mais mon corps en a décidé autrement. Malgré tout je vais finir l’année avec le sourire parce que je suis passée à travers et que l’an prochain, ce sera autre chose. A partir de 24 ans, c’est l’Élite et il n’y a pas de restriction d’âges. Je n’anticipe pas le tout avec la peur au ventre, je sais au contraire que ça va plutôt me motiver. Ça me prend ça pour continuer à aller plus loin, plus vite, plus rapidement », précise Élisabeth Boutin qui ne croit pas être prête pour les Olympiques de 2020. « Ça peut changer d’ici là, mais dans 6 ans, c’est ce que je vise et je vais y arriver », conclut la souriante et sympathique triathlonienne.

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