Louise Girard : Anonymus, une vie de métal

Louise Girard carbure au métal depuis son adolescence. Elle écoute, chante et rédige sur ce courant musical qui la passionne depuis plus de 35 ans. Celle qui est originaire de Saint-Hubert représentait donc la personne idéale pour écrire la biographie du groupe Anonymus.

C’est Metallica qui a été sa porte d’entrée vers la musique métal. «Quand j’ai vu le vidéoclip de One, j’ai voulu découvrir le plus de groupes possibles», a-t-elle expliqué.

C’est alors que Louise découvre la scène locale. Rapidement, elle tend l’oreille vers Anonymus qui est formé depuis peu.

«À quelque part, je me reconnaissais dans ces gars-là, confie-t-elle. En 1992, j’ai 16 ans, je suis assise toute croche dans mon lit et j’essaie de jouer Seek and destroy. C’est ça que je voulais faire. Avec Anonymus, un groupe d’ici qui avait des compositions en français, ça rendait le projet possible.»

Depuis, elle est une inconditionnelle du groupe formé des frères Oscar et Daniel Souto, de Carlos Araya et Jeff Fortin. Carlos Ponte, le gérant, a rapidement pensé à l’Hubertine pour raconter l’histoire du groupe. 

Elle a eu accès au groupe, mais aussi au guitariste d’origine [Marco Calliari], et aux gens qui les ont accompagnés dont le chanteur d’Anthrax [plus de 15 M de disques vendus dans le monde] pour qui les frères Souto ont été musiciens sur son album solo.

«J’ai appris à connaître leur personnalité, a expliqué la biographe. Ils m’ont raconté des choses que je ne savais pas.»

Elle est d’avis que les adeptes d’Anonymus et les mélomanes apprendront beaucoup sur ce groupe phare du métal québécois à travers les anecdotes et récits compilés dans le livre. 

Celui-ci est disponible en pré-commande sur le site de la Boîte à musique, aux lancements à Montréal (2 avril) et Québec (3 avril) ainsi que lors des concerts d’Anonymus.

Le livre Anonymus : 35 ans de métal, fait l'objet de lancements à Montréal (2 avril) et Québec (3 avril). (Photo : gracieuseté)

Une communauté solide

Louise Girard a déjà dirigé le magazine Sang Frais et se penche sur l’histoire du métal au Québec de 1989 à 1997 pour un nouveau livre. Jeune elle rêvait d’écrire des critiques de spectacle dans Voir ou Metal Maniacs. 

«Le Québec a encore beaucoup de métal, assure-t-elle. C’est une scène en santé et vivante. C’est ma communauté.»

Une communauté qu’elle qualifie également de bibitte curieuse qui s’abreuve de métal à travers des podcasts ou de radios communautaires qui diffusent la musique.

Elle-même performe sur scène en tant que chanteuse du groupe Hands of Death. 

Bref, le métal lui coule dans les veines.

Louise Girard est chanteuse pour le groupe Hands of Death. (Photo Vicky Filion : gracieuseté)