Reconnu coupable du meurtre au deuxième degré de son père, le dimanche 12 février, Marc Lefebvre saura le 22 février le temps qu’il devra passer derrière les barreaux avant d’être éligible à une libération conditionnelle.
C’est au terme d’un procès de 17 jours que les 12 membres du jury ont reconnu le Châteauguois de 56 ans coupable de meurtre au deuxième degré après trois jours de délibération. Marc Lefebvre a toujours prétendu à la légitime défense, mais les 63 blessures retrouvées sur le corps de son père pourraient être un point qui a retenu l’attention.
Le mardi 14 février, les juristes impliqués dans la cause, Me Martin Pilotte en défense et Me Nathalie Boisvert pour le directeur des poursuites criminelles et pénales ont fait leurs représentations sur sentence au palais de justice de Valleyfield. «En étant reconnu coupable de meurtre au second degré, Marc Lefebvre est condamné automatiquement à une peine de perpétuité, informe Me Boisvert. Cependant, le but des représentations est d’établir le temps que le meurtrier devra être détenu avant de pouvoir faire une demande de libération conditionnelle.»
Devant les faits, Me Nathalie Boisvert insiste sur les facteurs aggravants pour justifier sa position de 14 ans de détention. «On doit se questionner sur le risque de récidive, mentionne-t-elle à l’endroit du juge Pierre Labrie. Nous devons dénoncer le comportement de Marc Lefebvre. Il doit avoir une peine proportionnelle au crime qu’il a commis.»
Du côté de la défense, Me Martin Pilotte insiste sur le fait que, même si le jury a rejeté la théorie de la légitime défense ou encore l’homicide involontaire, rien ne réfute l’attaque du père lors de la tragédie. «On parle d’un homme de 56 ans. Une période de détention de 10 ans avant d’être éligible à une libération est appropriée. Selon les experts qui ont témoigné lors du procès, Marc Lefebvre présente un trouble de personnalité schizoïde. Il aurait 67 ans lors d’une possible libération.»
Le juge rendra sa décision le mercredi 22 février.
